«Giles jaunes» à Toulouse: Incidents et black blocs dans la «capitale des “gilets jaunes”»
ACTE 22•Les «gilets jaunes» ont fait de Toulouse leur «capitale» ce samedi pour leur 22e samedi d'action.F.H. avec AFP
Toulouse a été proclamée «capitale des gilets jaunes» pour le 22e samedi consécutif d’action. Parmi les manifestants, des chefs de file du mouvement «gilets jaunes» étaient présents : Priscillia Ludosky et Maxime Nicolle, appelé aussi Fly Rider. A 12h45, des premières charges de forces de l’ordre et des tirs de gaz lacrymogènes ont été constatés par des journalistes présents à Toulouse. Le bilan de la journée agitée, notamment au moment de la dispersion de la manifestation, compte deux blessés « en urgence relative » et 23 personnes interpellées signalées par la préfecture à 18h.
Moins d’une heure après le début du cortège, les manifestants se sont heurtés à des barrages policiers sur la grande avenue point de départ du rassemblement menant au centre historique. Très vite, les forces de l’ordre ont avancé pour réduire le périmètre, en lançant des gaz lacrymogènes et des grenades assourdissantes.
Un engin de chantier incendié
Des manifestants restaient sur place dans un face-à-face tendu, émaillé de tirs de projectiles vers les forces de l’ordre, d’autres se dispersant. Un engin de chantier des travaux menés sur l’avenue a été incendié.
«Vous avez vu : tout se passait bien et ils nous gazent » s’est indigné auprès de l’AFP Fly Rider-Maxime Nicolle, une des figures du mouvement, venu en renfort dans la ville. Plus loin, sur un axe perpendiculaire, quelques centaines de manifestants répondant à un appel de la CGT se regroupaient pour un deuxième cortège, convoqué à 14h.
La préfecture a relevé «la présence d'individus habillés en noir, masqués ou cagoulés, équipés», qui avaient en début d'après-midi «déjà pris à partie les forces de l'ordre avec de multiples jets de projectiles et feux d'artifices».
La manifestation des « gilets jaunes », non déclarée, a été interdite d’accès à la place du Capitole, dans le centre historique, mais non sur le parcours où les premiers heurts ont éclaté.
A Paris, quelques centaines de personnes ont commencé à défiler, selon un journaliste de l’AFP. « Urgence climat », « Macron on n’attend rien de vos annonces », « dissolution de l’AN, états généraux citoyens » pouvait-on lire sur les pancartes de tête. D’autres rassemblements à Marseille, Grenoble ou Lille ont lieu. Ils sont les premiers à se dérouler sous le coup de la loi anticasseurs, particulièrement ciblée par les manifestants. Cela laisse au pouvoir « encore plus la liberté de faire tout et n’importe quoi » contre le mouvement, a déploré Priscillia Ludosky à Toulouse.