FACTUREDeux associations veulent empêcher la hausse du tarif de l'électricité

Electricité: Deux associations demandent à Emmanuel Macron d'empêcher une hausse des tarifs

FACTURELes tarifs réglementés de l’électricité ont été gelés par le gouvernement pendant la crise des « gilets jaunes », mais une hausse de 5,9 % se profile à l’été
20 Minutes avec AFP

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Le prix de l'électricité va-t-il augmenter de 5,9 % cet été ? L’association de défense des consommateurs (CLCV) et l’UFC-Que Choisir ont adressé ce vendredi une lettre ouverte au président de la République pour lui demander d’empêcher cette hausse. L’exécutif doit se prononcer avant le 1er juin.

Les tarifs réglementés de l’électricité, gelés par le gouvernement cet hiver en pleine crise des « gilets jaunes »​, doivent être augmentés de 5,9 % selon une proposition de la Commission de régulation de l'énergie (CRE), que contestent les deux associations. « Monsieur le président de la République (…), nos deux associations vous demandent de ne pas laisser le gouvernement suivre cet avis que nous considérons techniquement infondé et juridiquement contestable », peut-on lire dans leur lettre.

« Approuver le raisonnement de la CRE reviendrait à tourner le dos aux attentes des Français en termes de pouvoir d’achat et à la logique de dialogue que vous avez mise en place durant le grand débat national », ont défendu les deux associations, ajoutant que cette hausse n’était pas « inéluctable ».

Une croissance de la marge d’EDF de 87 %

Rappelant que l’Autorité de la concurrence conteste également la hausse prévue du tarif réglementé de l’électricité, la CLCV et l’UFC-Que choisir expliquent que la hausse envisagée ne correspond pas à la couverture des coûts de fourniture de l’électricité d'EDF. D’après elle, elle lui permettrait en réalité d’augmenter « indûment » ses prix avec notamment une croissance de 87 % de sa marge.

En cas de validation de la hausse des tarifs réglementés de l’électricité, les deux associations ont déjà annoncé qu’elles saisiraient le conseil d'Etat. Elles demandent plus largement à l’exécutif des mesures fiscales pour faire baisser la facture électrique des ménages et augmenter le pouvoir d’achat.

Fin janvier, le ministère de la Transition écologique avait indiqué qu’il utiliserait le délai légal de trois mois dont il dispose, soit jusqu’au 1er juin, pour se prononcer sur la proposition du gendarme du secteur.