Marseille souhaite ouvrir une «salle de shoot» à l’automne
DROGUE•L’adjoint au maire chargé de la santé a annoncé vouloir ouvrir une salle de consommation de drogue à moindre risque d’ici l’automne20 Minutes avec AFP
Marseille s’était portée candidate avant de faire marche arrière. Après Paris et Strasbourg, la ville envisage finalement d’ouvrir une salle de consommation de drogue à moindre risque (SCMR), a-t-on appris mercredi auprès de l’adjoint au maire de la cité phocéenne chargé de la Santé.
« Le cahier des charges [de la SCMR marseillaise] devrait être envoyé fin avril ou début mai à la Mildeca (Mission interministérielle de lutte contre la drogue et les conduites addictives) et je souhaite que le projet soit bien engagé en septembre », a expliqué Patrick Padovani à l’AFP.
A condition qu’elle s’installe en milieu hospitalier
Il s’exprimait en marge d’un colloque sur le bilan et les perspectives en Europe de ces salles parfois appelées « salles de shoot », organisé au Parlement européen à Strasbourg. « Cet outil de réduction des risques a fait ses preuves partout dans le monde », a souligné Patrick Padovani, précisant que le maire Jean-Claude Gaudin (LR) soutenait l’ouverture d’une SCMR à condition qu’elle s’installe en milieu hospitalier.
La loi Santé adoptée en décembre 2015 a autorisé l’expérimentation des SCMR pendant une période de six ans, à partir de l’ouverture de la première salle française. Deux salles ont ouvert leurs portes à l’automne 2016, d’abord à Paris, dans le quartier de la gare du Nord, puis à Strasbourg.