«Air Cocaïne»: Jusqu'à vingt-cinq ans de prison requis contre les 9 accusés, 7 ans contre les pilotes
JUSTICE•La peine la plus lourde a été requise à l’encontre d’Ali Bouchareb, un « trafiquant patenté récidiviste », selon l’avocat général, qui a demandé sept ans de prison à l’encontre des pilotes Bruno Odos et Pascal Fauret20 Minutes avec AFP
Des peines allant jusqu’à 25 ans de prison ont été requises lundi contre les neuf accusés du procès « Air Cocaïne » par l’avocat général, qui a demandé sept ans de prison à l’encontre des pilotes Bruno Odos et Pascal Fauret.
Le magistrat a également demandé l’interdiction de toute activité en lien avec l’aéronautique à l’encontre des pilotes, interpellés en République dominicaine en 2013 avant qu’ils ne prennent les commandes d’un Falcon 50 chargé de 700 kg de cocaïne.
« Des mercenaires au service du crime organisé ? Certainement pas ! », a convenu l’avocat général Marc Gouton au terme d’un réquisitoire de onze heures. Mais « ils ont été littéralement confits dans un système dont ils n’ont pas voulu sortir, ce postulat selon lequel le client est roi, qu’on ne peut rien savoir, qu’on ne doit rien savoir ».
La peine la plus lourde requise à l’encontre d’Ali Bouchareb
Bruno Odos, 59 ans, et Pascal Fauret, 58 ans, avaient été arrêtés par les Dominicains et condamnés par la justice locale à vingt ans de prison, puis s’étaient enfuis clandestinement en France. La peine la plus lourde a été requise à l’encontre d’Ali Bouchareb, un « trafiquant patenté récidiviste », selon l’avocat général, considéré comme le commanditaire des trois vols transatlantiques suspects.
Le magistrat a demandé douze ans d’emprisonnement pour Frank Colin, l’organisateur des rotations aériennes du Falcon 50, en contact avec la plupart des protagonistes. Sept ans de prison ont été requis à l’encontre d’un collègue et du patron des pilotes, Fabrice Alcaud et Pierre-Marc Dreyfus, pour leurs « rôles complémentaires dans une action définitive ».
Enfin, quatre ans de prison ont été requis contre un douanier complice, François-Xavier Manchet, qui leur a prêté main-forte et permis d’ouvrir les portes de l’aéroport d’affaires de Saint-Tropez La Môle, aux pratiques de sécurité laxistes.