Le délégué de la Fondation Bardot démissionne après les propos racistes de l'ex-actrice
POLEMIQUE•Le délégué de la Fondation Bardot, Réunionnais, n’a pas toléré les propos « inacceptables » de l’ex-actrice à l’encontre des habitants de son îleA.B.
Il claque la porte après vingt-cinq ans de bons et loyaux services. Le Réunionnais Didier Derand, délégué à la Fondation Bardot, a présenté ce mardi sa démission après les propos tenus par Brigitte Bardot dans une lettre ouverte au préfet, dans laquelle l’ancienne actrice avait qualifié les Réunionnais de « population dégénérée », évoquant des « traditions barbares » et une « île démoniaque ».
« Les autochtones ont gardé leurs gènes de sauvages », y écrivait-elle, accusant les Réunionnais de « barbarie » quant au sort selon elle réservé aux chiens et chats, ou évoquant les « fêtes indiennes Tamouls avec décapitations de chèvres et boucs en offrande à leurs Dieux », avant de parler « des réminiscences de cannibalisme des siècles passés ».
Les propos de Brigitte Bardot sont « inacceptables »
Fervent défenseur des animaux, Didier Derand a été frappé au cœur par les propos de Brigitte Bardot sur les habitants de son île. Après ces énièmes déclarations polémiques de l’ancienne actrice, aujourd’hui plus connue pour ses sorties de route verbales que pour sa filmographie, Didier Derand n’a plus voulu officier sous la houlette de la pasionaria de la cause animale. S’il reconnaît des problèmes liés à la cause animale sur son île, il juge toutefois les propos de Brigitte Bardot « inacceptables ».
« Sans être jamais venue chez nous, vous vous en prenez aux Réunionnais de façon globale, a-t-il condamné. Vous ignorez totalement nos traditions de tolérance et de vivre-ensemble dans une île de métissage et multiculturelle ! Ne vous rendez-vous pas compte que de telles outrances sapent le travail de base de tous ceux qui, au sein de la Fondation, tentent d’améliorer la condition animale ? ! »
Le « sort tragique » des animaux dans l’île
Brigitte Bardot a présenté dimanche des excuses après ses propos injurieux contre les Réunionnais, justifiant cependant à nouveau sa colère contre ce qu’elle estime être le « sort tragique » des animaux dans l’île. « Mon seul tort est d’avoir fustigé l’ensemble de la population en blessant ceux qui ne blessent pas les animaux. Je leur demande de me pardonner », écrit-elle dans un communiqué.
Mais pour le Réunionnais Didier Derand, qui se bat notamment pour la protection des requins de son île, le mal est fait.