CHAMPS ELYSEESL'opposition dénonce un «laxisme sécuritaire» face aux «gilets jaunes»

Acte 18 des «gilets jaunes»: L'opposition dénonce un «laxisme sécuritaire»

CHAMPS ELYSEESTous les partis d’oppositions commentent les violences des « gilets jaunes », en taclant le gouvernement
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Suite aux violences d’une intensité rare ayant eu lieu lors de l'acte 18 des « gilets jaunes », l’opposition s’interrogeait ce dimanche sur « le laxisme sécuritaire » voire le laisser-faire de l’exécutif face aux « casseurs professionnels » qui ont saccagé une partie des Champs-Elysées à Paris.

  • Marine Le Pen, présidente du Rassemblement national, interrogée par France 3 :

    « Le gouvernement a pris des décisions de dissolution à l’égard de toute une série de groupuscules d’ultradroite. C’est bien de le faire, mais il faut aussi le faire pour l’ultragauche ».

    « Il semblerait que les arrestations de ces casseurs professionnels, ils n’arrivent pas à les faire. Or ils savent qui ils sont ».

    Interrogée pour savoir si ces violences « arrangeaient » le gouvernement, comme l’affirme le député Les Républicains (LR) Eric Ciotti dans le Journal du dimanche, Marine Le Pen a répondu : « On peut se poser la question pour une raison simple : Emmanuel Macron a eu le sentiment qu’il avait remonté dans les sondages lorsqu’il y avait eu toutes ces exactions parce qu’il souhaitait incarner l’ordre »
  • Xavier Bertrand, président (ex-LR) de la région des Hauts-de-France, interrogé par France-Inter, France Télévisions et Le Monde :

    « Ça ne s’arrêtera pas comme ça. Le gouvernement ne doit pas avoir peur de faire usage de la force et de la force du droit ». « Pourquoi les forces de l’ordre ne sont pas intervenues, quelles consignes ont été données ? »

    « Il faut faire la différence entre les manifestants et les émeutiers ». Ces derniers, « si vous voulez clairement les dissuader, il faut les mettre derrière les barreaux ».

    Avec le grand débat, « il ne faut pas chercher à gagner du temps, il faut apporter des réponses claires, et des réponses fortes ». « Je voudrais que la main qui tient la barre de l’Etat tienne cette barre de façon ferme, et beaucoup plus ferme. »
  • François-Xavier Bellamy, tête de liste LR aux Européennes, interrogé par BFM TV :

    « Aujourd’hui, nous sommes devant un laxisme sécuritaire qui fait qu’on peut s’en prendre aux forces de l’ordre ».

    « Ce gouvernement a failli. Il ne s’agit plus de mettre en scène par des jeux de communication qui ne convainquent plus personne cette impuissance collective. Il faut agir ».

    « Si au cœur même de notre capitale, l’ordre public n’est pas respecté alors combien plus dans tant de villes dans tant de quartiers, combien l’ordre républicain est en train de faillir »
  • Nicolas Dupont-Aignan, président de Debout la France dans un communiqué :

    « Comment est-il possible d’arrêter préventivement des » gilets jaunes « mais de laisser les casseurs venir librement sur les Champs-Elysées sans les arrêter, alors même que ces derniers sont parfaitement connus des services de renseignement ? »

    « Comme je le demande depuis le 1er décembre, face à l’incompétence ou au cynisme du gouvernement, une commission d’enquête parlementaire s’impose. »

    « Le grand débat est maintenant arrivé à son terme. Emmanuel Macron n’a plus aucune excuse pour laisser pourrir la situation. Il doit désormais soumettre aux Français des mesures économiques et sociales précises, que seul le peuple est à même de trancher par le suffrage universel »
  • Olivier Faure, premier secrétaire du Parti socialiste, interrogé par Europe 1, Les Echos et CNews :

    « Je m’interroge sur la stratégie du gouvernement, on voit bien qu’ils sont entrés dans une logique sécuritaire et que ça leur permet d’esquiver un autre débat, le débat social. »

    « Il y a aujourd’hui un gouvernement qui à l’évidence ne fait pas son travail ». « Je m’interroge sur la façon dont on maintient l’ordre dans ce pays. »

    « Oui, il y a une nécessité de maintenir l’ordre, mais au-delà il y a quand même une question centrale, et moi je ne voudrais pas que le gouvernement utilise la question sécuritaire pour esquiver, escamoter, un autre débat, qui est le débat social. »