Martinique: Les passagers d'un Boeing 737 MAX bloqués à Fort de France
AVIATION•La France a interdit les Boeing 737 dans son espace aérien, deux jours après le crash d'un appareil d'Ethiopian Airlines du même modèle20 Minutes avec AFP
Conséquences en cascade après le crash en Ethiopie. Un avion Boeing 737MAX de la compagnie aérienne Air Canada est reparti, mardi, en début d’après midi de l’aéroport Aimé Césaire en Martinique sans les 161 personnes qui devaient se rendre à Montréal.
L’appareil était arrivé à 13h05, heure locale, et devait regagner le Canada dans l’après-midi. Le vol a été reporté à mercredi matin. Ce report est la conséquence de la décision prise par la France d’interdire les Boeing 737 dans son espace aérien deux jours après le crash d’un appareil d’Ethiopian Airlines du même modèle.
« Puisque l’autorité de l’aviation civile de la France a interdit l’exploitation de tous les 737 MAX de Boeing le vol Fort de France-Montreal a dû être annulé aujourd’hui », a confirmé la porte-parole d’Air Canada Isabelle Arthur. « Nous avons fourni des chambres d’hôtel aux passagers qui reviendront demain à bord d’un appareil A321 exploité par Air Canada Rouge », a-t-elle ajouté.
Interdictions de survol en série
C’est au terme de l’enregistrement de leurs bagages que les passagers ont su que le vol vers Montréal serait opéré par un Boeing 737 MAX. Ils n’ont manifesté néanmoins aucune inquiétude pour la plupart. « Nous avons un ami pilote sur Air Canada qui nous a assuré que ses collègues avaient bénéficié d’une excellente formation pour effectuer les vols sur les B737 Max », a indiqué l’un des passagers à l’AFP. Avant d’ajouter : « Nous sommes arrivés sur un vol avec le même appareil et tout s’était très bien passé ».
Le crash de l’appareil d’Ethiopian Airlines a fait 157 morts, quelques mois seulement après un incident similaire sur un vol de la compagnie Lion Air en Indonésie qui avait causé la mort de 189 personnes, les victimes voyageant à bord d’un Boeing du même type. Depuis l’accident, l’appareil de l’avionneur américain suscite une défiance sans précédent, avec des interdictions de survol en cascade de nombreux pays dans le monde, et des compagnies aériennes qui décident les unes après les autres de clouer leurs avions au sol.