VIDEO. «Gilets jaunes»: L'ONU dénonce «l'usage excessif de la force» et réclame une enquête à la France
RAPPEL A L'ORDRE•Depuis le début du mouvement des « gilets jaunes », l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie d’une centaine de cas d’accusations de violences policières20 Minutes avec AFP
Après les violences policières pointées du doigt par de nombreux « gilets jaunes », depuis le début des manifestations le 17 novembre dernier, la haut-commissaire aux droits de l’homme de l’ONU a réclamé, ce mercredi, à la France une « enquête approfondie ».
Dans un discours prononcé devant le Conseil des droits de l’homme à Genève, Michelle Bachelet a déclaré que les « gilets jaunes » manifestent contre « ce qu’ils considèrent comme (leur) exclusion des droits économiques et de (leur) participation aux affaires publiques ». « Nous encourageons le gouvernement (français) à poursuivre le dialogue et demandons urgemment une enquête approfondie sur tous les cas rapportés d’usage excessif de la force », a-t-elle ajouté.
« Ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force »
Michelle Bachelet a rappelé que « les inégalités touchent tous les pays » et que « même dans des Etats prospères, des gens se sentent exclus des bénéfices du développement et privés de droits économiques et sociaux ». Elle n’a toutefois cité que la France comme pays prospère, mais a dénoncé les répressions violentes des manifestations qui se sont produites récemment au Soudan, au Zimbabwe et en Haïti.
Les manifestants « réclament un dialogue respectueux et de vraies réformes. Et pourtant, dans plusieurs cas, ils sont accueillis par un usage violent et excessif de la force, par des détentions arbitraires, des tortures et même selon certaines informations des exécutions extra-judiciaires », a-t-elle déploré. Depuis le début en France du mouvement de contestation des « gilets jaunes » à la mi-novembre, l’Inspection générale de la Police nationale (IGPN) a été saisie d’une centaine de cas d’accusations de violences policières. Plusieurs manifestants affirment avoir été blessés par des tirs de lanceur de balle de défense (LBD), une arme qui suscite de vives controverses en France.