REPARATIONUne rencontre entre victimes de prêtres pédophiles et le Vatican a eu lieu

Abus sexuels dans l'Eglise: Une rencontre entre victimes de prêtres pédophiles et le Vatican a eu lieu mercredi

REPARATIONPlusieurs de ces victimes ont déploré l’absence du pape argentin lors de cette rencontre et l’absence de mesures concrètes pour en finir avec ce fléau
Vanessa Rodrigues-Biague

Vanessa Rodrigues-Biague

Une rencontre inédite… Pour la première fois, lesvictimes de prêtres pédophiles et le Vatican ont échangé mercredi, 24 heures avant le lancement d’une grande conférence sur la « protection des mineurs » dans l’Eglise catholique, a confirmé le Saint-Siège.

Le comité organisateur de ce sommet inédit, voulu par le pape François, sur la protection des mineurs dans l’Eglise « a rencontré mercredi matin un groupe de représentants des victimes d’abus de prêtres », a indiqué un communiqué du Vatican.

« Douze personnes, des hommes et des femmes, provenant de diverses parties du monde et appartenant à diverses organisations, étaient présentes à la rencontre qui a duré un peu plus de deux heures », selon ce texte.

« Où est le pape ? ! »

Mais « le grand absent de cette rencontre ça reste le pape », a indiqué devant la presse François Devaux, co-fondateur de l’association française de victimes de prêtres pédophiles « La parole libérée ». « Où est le pape ​ ? ! », a lancé de son côté l’Américain Peter Isely, de l’organisation de défense des victimes Snap.

« A quoi va servir cette rencontre ? », s’est interrogé François Devaux. « Ils vont décider à 125 de ce que l’Eglise doit faire ? Mais ne sait-on pas déjà ce qu’il faut faire ? », s’est-il ainsi demandé, déplorant la lenteur du Vatican à incriminer notamment ceux qui ont couvert des prêtres pédophiles. « A Lyon, l’archevêque Philippe Barbarin a reconnu avoir déplacé un prêtre pédophile, aujourd’hui il est toujours archevêque », a-t-il ainsi déploré.

Combattre le « fléau » des abus

Le pape va donner ce jeudi le coup d’envoi à trois jours de débats et de prières afin que l’Eglise « laisse son empreinte » dans le combat contre le « fléau » des abus, a déclaré mercredi Andrea Tornielli, un des principaux responsables de la communication du Vatican.

Les quatre jours qui composeront ce sommet - du 21 au 24 février - « permettront aux responsables ecclésiaux de se pencher sur la responsabilité des évêques, leur devoir de rendre compte et leur engagement à la transparence », a-t-il affirmé, sur le site officiel du Vatican.