Il existe une «convergence idéologique» entre La Manif pour tous et les «terroristes islamistes», selon Marlène Schiappa
POLEMIQUE•Ces propos ont été tenus par la secrétaire d'Etat à l'Egalité femmes-hommes dans une interview à paraitre ce jeudi dans « Valeurs actuelles »C-E.AK avec AFP
C’est le genre de phrase qui pourrait provoquer une levée de boucliers du côté des militants de La Manif pour tous. Dans une interview à paraître ce jeudi dans les colonnes de l’hebdomadaire Valeurs Actuelles, Marlène Schiappa établit un lien entre La Manif pour tous et les terroristes islamistes. « Je ne mets pas sur le même plan La Manif pour tous et les terroristes islamistes, mais je souligne l’existence d’une convergence idéologique », affirme la révélation politique de l'année 2018.
« Il y a des slogans de La Manif pour tous qui sont lancés dans les banlieues »
« Il y a une explosion des actes antisémites, mais aussi homophobes », constate Marlène Schiappa pour qui « il y a une alliance entre les gens d’extrême droite et les islamistes qui s’unissent de fait dans ce combat. » « Il y a des slogans de La Manif pour tous qui sont lancés dans les banlieues, poursuit la secrétaire d’Etat. Les slogans et l’agressivité de La Manif pour tous ont nourri la recrudescence de violences homophobes : +64 % l’année dernière. »
« Comparer un bébé à une aubergine OGM », comme l’a fait La Manif pour tous dans une campagne de communication, « je ne pense pas que ce soit un argument intellectuel ! Par ailleurs, je suis élue de la Sarthe et je peux vous dire que c’est très difficile d’être un jeune gay dans un lycée agricole », témoigne la secrétaire d’Etat.
La Manif pour tous exige des excuses
La Manif pour tous a dénoncé un « scandaleux amalgame » et a réclamé « des excuses immédiates ». « Les caricatures et les violences verbales n’ont pas leur place dans le débat public. Trop, c’est trop », a réagi l’organisation dans un communiqué.
Avec ces propos, Marlène Schiappa « insulte les millions de Français mobilisés depuis 2012 pour témoigner pacifiquement de leur attachement aux droits de l’enfant et à la famille » et « se livre à une provocation qui augure très mal du débat à venir sur les enjeux majeurs de la révision de la loi de bioéthique », a-t-elle encore estimé.