Terminé
Affaire Benalla: Le parquet de Paris ouvre une enquête pour «entrave à la manifestation de la vérité»...
JUSTICE•Alexandre Benalla, placé derrière les barreaux mardi, est soupçonné d'avoir menti sous serment
Lucie Bras
L’ESSENTIEL
- La commission des Lois du Sénat s’était vu attribuer les prérogatives de commission d’enquête pour six mois le 23 juillet dernier après la diffusion d’images montrant Alexandre Benalla en train de frapper un manifestant en marge des défilés du 1er mai à Paris.
- La commission d’enquête a entendu des ministres, des responsables de la police et de la gendarmerie, mais aussi des personnalités du cercle restreint de l’Elysée.
- L’ex-chargé de mission de l’Elysée est soupçonné d’avoir menti sous serment, un délit passible de cinq ans de prison et 75.000 euros d’amende.
A LIRE AUSSI
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14h31
Ouverture d’une enquête pour « entrave à la manifestation de la vérité »
Le parquet de Paris a annoncé avoir ouvert la semaine dernière une enquête préliminaire pour déterminer s’il y a pu avoir des « dissimulations de preuves » dans le cadre des différentes enquêtes visant Alexandre Benalla et son entourage.
14h19
Benjamin Griveaux dénonce des « contrevérités »
Le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a dénoncé mercredi « beaucoup de contre-vérités » dans le rapport d’enquête du Sénat sur l’affaire Benalla, du nom de l’ex-chargé de mission d’Emmanuel Macron.
« L’Elysée aura l’occasion d’apporter des réponses factuelles sur manifestement beaucoup de contre-vérités qui se trouvent présentes dans le rapport » sénatorial, a-t-il déclaré.
12h55
Retour en vidéo sur les principales déclarations de la commission des Lois
12h51
La lettre de la commission à Gérard Larcher dans le détail
Dans la fameuse lettre adressée au président du Sénat Gérard Larcher, les membres de la commission demandent de « saisir le ministère public des déclarations » des deux intéressés. Ils soupçonnent un « faux témoignage » d’Alexandre Benalla sur le « périmètre de ses fonctions » à l’Elysée et « son rôle dans le dispositif de sécurité du chef de l’État », mais aussi sur l’utilisation de ses passeports diplomatiques.
Benalla et Crase sont en outre soupçonnés d’avoir menti au sujet du contrat de sécurité privée pour le compte du Russie Iskander Makhmudov.
12h20
« J’espère que nos travaux seront utiles » aux Français et à la justice, explique Philippe Bas, qui a repris la parole
Les commissaires demandent au bureau du Sénat de saisir la justice pour vérifier « un certain nombre d’omissions, d’incohérences et de contradictions » relevées lors des auditions des plus hauts collaborateurs du chef de l’État.
Sont nommés le secrétaire général de l’Elysée Alexis Kohler et le chef de cabinet Patrick Strzoda, mais aussi le chef du groupe de sécurité de la présidence, le général Lionel Lavergne.
La décision finale de saisir ou non la justice reviendra au Bureau du Sénat.
12h20
Muriel Jourda justifie l’enquête du Sénat sur cette affaire dont la justice s’était déjà saisie
Muriel Jourda rappelle que la commission d’enquête a toujours été une prérogative du Sénat, une prérogative validée par la justice elle-même.
12h15
La mission d’enquête du Sénat a établi 13 recommandations à l’issue de ses investigations, pour notamment en finir avec « l’expérience des collaborateurs « officieux » du président de la République »
Réformer la sécurité de l’Élysée, en finir avec l’expérience des collaborateurs « officieux » du président de la République, conditionner le recrutement des collaborateurs… Elles sont toutes listées dans le tweet ci-dessous.
12h02
Muriel Jourda pointe les dysfonctionnements majeurs repérés à l’issue de l’enquête
«Si ces agissements sont ceux d’un homme, ils ont été rendus possibles par un système. La thèse de la faute d’un homme isolé s’est effacée, face au dysfonctionnement de l’institution », explique-t-elle.
Les dysfonctionnements listés sont :
- Les pouvoirs excessifs laissés à un homme inexpérimenté
- La nomination atypique de Benalla en tant que lieutenant colonel
- La confiance maintenue après les graves dérapages de Benalla
- Une remontée de l’information défaillante
- Des sanctions discrètes ou inexistantes
- Un contrôle insuffisant des affectations des réservistes (concernant Vincent Crase)
12h02
On en vient aux contrats russes, dans cette affaire tentaculaire
Sur cette affaire, les informations révélées dans la presse laissent penser qu’Alexandre Benalla et Vincent Crase se sont rendus coupables de faux témoignages, explique le sénateur.
Dès le mois de mars 2018, Benalla et Crase, encore en fonction de l’Elysée, sont déjà impliqués dans un contrat passé avec un oligarque russe, lié à Vladimir Poutine. « Les révélations sur l’affaire des contrats russes tendent à établir l’existence de conflits d’intérêts majeurs », déclare Jean-Pierre Sueur.
12h01
« Il est heureux que le Sénat existe », se félicie Jean-Pierre Sueur Le sénateur a pointé les défaillances de la commission d’enquête des députés de l’Assemblée nationale, qui avait fait long feu.
11h58
La restitution des passeports a été « tardive », indique le Sénat
La co-rapporteure du Sénat pointe des délais très importants dans le processus de retour des passeports, dont l’un a été déclaré perdu, tant par Alexandre Benalla que par les différentes administrations.
La demande d’invalidation des passeports a été transmise en novembre. Un mois plus tard, aucune mesure n’avait été prise à cause de problèmes techniques signalés au Sénat. « Il est surprenant qu’aucune instruction n’ait été transmise à la police de l’air et des frontières pour empêcher Alexandre Benalla de voyager ». Il les a ainsi utilisés à 23 reprises.
11h55
Alexandre Benalla n'a jamais rendu ses quatre passeports diplomatiques
Pour Muriel Jourda, ces passeports ont été attribués dans des conditions anormales. Pour elle, l'attribution de quatre passeports n'intervient jamais à ce niveau de responsabilité.
Par exemple, l'un des motifs de l'attribution de ces passeports était un voyage en Allemagne, alors qu'il n'y a pas besoin de passeport pour voyager dans ce pays européen.
11h49
Le port d’arme d’Alexandre Benalla évoqué
Alexandre Benalla, membre de la sécurité rapprochée de Macron, avait obtenu un port d’arme. Mais le Sénat le considère comme « inexpérimenté », citant en particulier son licenciement du poste de chauffeur d’Arnaud Montebourg pour « manque de discrétion ». Le Sénat pointe ainsi une fragilité de la sécurité du Président et des dysfonctionnements inhérents à cette situation.
11h46
Benalla, « épaule » de Macron ?
«Il apparaît qu’Alexandre Benalla, fort de la confiance qui lui était accordée, s’était arrogé un rôle central dans le fonctionnement » des services de sécurité du président de la « cinquième puissance mondiale ». Il est probable que Benalla a participé à la sécurité d’Emmanuel Macron, prenant l’ascendant sur les responsables légitimes de cette sécurité, ajoute Jean-Pierre Sueur. Un rôle assimilé à celui « d’épaule » du président, indique le Sénat.
11h45
Benalla, un caillou dans le mécanisme ?
«C’est comme si un seul être », par son autorité, faisait que tout se mettait à dysfonctionner", explique Sueur
11h44
La parole est à Jean-Pierre Sueur, l'autre co-rapporteur
11h41
« Nous émettons des doutes sur l’effectivité réelle des sanctions » infligées à Alexandre Benalla.
La co-rapporteure pointe l’absence de conséquence financière pour l’ex-collaborateur d’Emmanuel Macron. Sa « rétrogradation » a été assortie de nombreuses exceptions, dont l’accompagnement des footballeurs vainqueurs de la Coupe du monde sur les Champs-Elysées. Un logement de fonction lui a été accordé mi-juin, alors que les faits étaient connus. Pour la commission, cela ne montre pas de volonté de sanctionner.
11h40
« La sécurité du président de la République a été affectée », a précisé Philippe Bas.
11h38
« Nous avons regretté l’incompréhensible indulgence dans la hiérarchie d’Alexandre Benalla »
La commission des Lois du Sénat s’étonne de la confiance renouvelée à Alexandre Benalla entre le 1er-mai et le mois de juillet, quand l’affaire a été révélée, explique Jourda.