Soixante-quatre migrants originaires du Sri Lanka ont été expulsés de La Réunion vers leur pays, tôt ce jeudi matin. Au total, 70 ressortissants sri-lankais avaient accosté le 5 février sur l’île française de l’Océan Indien.

Seuls six d’entre eux « ont été admis sur le territoire. Leur demande d’asile sera étudiée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (Ofpra) », a déclaré la préfecture.

Demandes d’asile rejetées

Les demandes d’asile des 64 autres ont été rejetées par l’Ofpra et cette décision a été confirmée par le tribunal administratif mercredi soir. La veille, la cour d’appel avait confirmé leur confinement en zone d’attente.

Escortés par 68 policiers et gendarmes, les ressortissants sri-lankais ont voyagé à bord d’un avion de la compagnie régionale Air Austral, spécialement affrété par l’État. Ce vol d’environ six heures s’est fait sans escale jusqu’à Colombo, la capitale du Sri Lanka. Les migrants, dont au moins six femmes et cinq enfants, ont été remis aux autorités locales immédiatement après l’atterrissage.

« Des filières d’immigration illégales »

Depuis mars 2018, six bateaux de migrants ont tenté d’accoster sur l’île française, alors que les cas étaient inexistants auparavant.

Il « y a manifestement des filières d’immigration illégales qui sont à l’œuvre », avait déclaré fin décembre Frédéric Joram, secrétaire général de la Préfecture de La Réunion. En janvier, le secrétaire d’État auprès du ministre de l’Intérieur, Laurent Nuñez, avait indiqué que plusieurs navires avaient été « empêchés de quitter le Sri Lanka pour se rendre à La Réunion ».