MANIFESTATIONMobilisation de surveillants devant une douzaine de prisons

Prisons: Les surveillants pénitentiaires se rassemblent devant une douzaine d’établissements

MANIFESTATIONLes syndicats réclament une hausse de leur salaire et une meilleure reconnaissance du métier
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Des rassemblements ont eu lieu ce mardi devant une douzaine d’établissements pénitentiaires en France à l’appel de syndicats de surveillants qui réclament une évolution statutaire, a-t-on appris de sources concordantes.

« Il y a eu des rassemblements devant une douzaine d’établissements (sur 188) ce matin. Nous n’avons constaté aucun impact sur le fonctionnement des établissements », a indiqué à l’AFP la Direction de l’administration pénitentiaire (DAP). A l’initiative des syndicats FO, CGT et CFTC qui avaient appelé à un « mardi noir », une centaine de manifestants ont bloqué la maison d’arrêt de Villepinte (Seine-Saint-Denis) pendant près de cinq heures, avant d’être délogés par les CRS, selon le délégué FO Erwan Saoudi.

Une évolution refusée par le ministère

« Les extractions de détenus n’ont pas pu se faire et une reconstitution a été annulée », a-t-il affirmé à l’AFP, promettant d’autres actions les mardis suivants. La prison de Luynes dans les Bouches-du-Rhône et celle de Borgo en Corse ont également été partiellement bloquées dans la matinée. Outre une hausse des indemnités, les syndicats réclament une meilleure reconnaissance du métier avec un passage des surveillants de la catégorie C de la fonction publique à la catégorie B, et un passage à la catégorie A pour les officiers.

Une évolution statutaire refusée par la garde des Sceaux Nicole Belloubet car elle « aurait pour effet d’interdire le recrutement de personnes n’ayant pas le baccalauréat ». Le passage en catégorie B implique en effet l’obligation de recruter au niveau bac.

Ces actions interviennent un an après un mouvement de protestation sans précédent depuis un quart de siècle, qui avait paralysé les prisons françaises pendant près de trois semaines. Le conflit avait pris fin après la signature par l’Ufap-Unsa, alors principal syndicat de surveillants de prison, d’un accord avec le ministère de la Justice.