Lyon: Les voitures bientôt chassées du cours Lafayette
CIRCULATION•Les élus des arrondissements concernés déplorent de ne pas avoir été concertés sur le projetCaroline Girardon
L'essentiel
- Le Sytral prévoit un nouveau plan de circulation sur le début du cours Lafayette.
- Le tronçon sera, d’ici un mois, inaccessible aux voitures.
- L’espace sera réservé aux bus et aux vélos.
- Les élus de l’opposition déplorent un manque de concertation sur le projet.
Une partie du cours Lafayette de Lyon sera d’ici un mois, interdit aux voitures. Dans une semaine, des aménagements seront opérés sur le Carrefour Sarrail/Augagneur afin de sécuriser les cheminements piétons et faciliter l’accès des bus.
Une fois les travaux terminés, le carrefour ne sera donc plus accessible aux automobilistes. Seuls les bus TCL, qui transportent 100.000 voyageurs chaque jour, et les vélos pourront s’engager sur ce tronçon du cours Lafayette.
Le tronçon restera accessible aux riverains et aux livreurs
Si les véhicules en provenance du pont ne pourront plus s’engager sur le cours Lafayette, les « premiers mètres du cours Lafayette, entre les arrêts Libertés et Molière, restent autorisés à la circulation, notamment pour les riverains et les livraisons de commerces », assure le Sytral, gestionnaire des TCL.
aPour rejoindre le cours Lafayette après la rue Molière, les automobilistes devront emprunter le quai Augagneur et la rue de Bonnel. L’objectif : éviter que les usagers des transports en commun ne se retrouvent coincés dans les embouteillages lorsqu’ils circulent à bord des lignes concernées.
Cette décision, annoncée en fin de semaine, n’a pas manqué de faire réagir les élus de l’opposition, déplorant avoir appris la nouvelle par voie de presse. « Une nouvelle fois, les habitants du 6ème arrondissement sont méprisés », s’insurge Pascal Blache, le maire LR du 6ème, expliquant avoir « découvert avec stupeur » les projets du Sytral. Et d’ajouter : « Je n’ai pas été concerté ni même avisé. Les différents adjoints ou conseillers chargés du commerce, de la voirie, des déplacements ou de l’urbanisme, non plus ».
« Absurdité »
« En 2015, nous avions déjà dénoncé l’absurdité du projet de la Ligne C3 en site propre au regard des besoins réels et la façon dont était conduit ce projet », appuie Stéphane Guilland, président du groupe « Les Républicains et apparentés » à la ville de Lyon. « La réalité nous donne raison », estime-t-il. Selon l’élu, le coût des travaux d’aménagement, chiffré désormais 67 millions d’euros, aurait grimpé de 24% depuis 2014.
« Cet aménagement ne figurait absolument pas dans le dossier de l’enquête publique de 2015 », rappelle-t-il fustigeant une décision arbitraire. « Ce n’est pas comme si nous vivions dans une crise majeure de notre société où le fossé entre les élus et les citoyens n’allait en s’accentuant… », conclut-il, amer.