«Gilets jaunes» à Perpignan: Excédé, le monde économique pose un ultimatum au préfet
«GILETS JAUNES»•Les représentants patronaux et des chambres consulaires mettent en demeure le préfet et l’ont convoqué à un rendez-vous, sur fond de forte crispationJérôme Diesnis
L'essentiel
- Dans un courrier que France Bleu Roussillon s’est procuré, une vingtaine d’organisations mettent en demeure le préfet d’agir face à la crise des « gilets jaunes » et de « rétablir l’ordre public ».
- 787 salariés sont touchés par des mesures de chômage partiel dans les Pyrénées-Orientales.
C’est un courrier qui tranche avec les habituelles précautions de langage. Et qui en dit long sur l’exaspération du monde économique. Une vingtaine d’organisations patronales, de chambres consulaires et d’associations de commerçants ont pris virulemment à partie le préfet des Pyrénées-Orientales pour lui faire prendre conscience des conséquences de la crise des « gilets jaunes ».
La lettre que France Bleu Roussillon s’est procurée ne contient pas de formule de politesse. Au contraire, c’est même carrément « une mise en demeure » qui est présentée au représentant de l’Etat dans le département. Afin de « rétablir l’ordre public », « la libre circulation des biens et des personnes », « mettre en place des mesures d’aides directes pour les entreprises », de « soulager par des exonérations d’impôts et de charges les entreprises ».
« Nous attendons des réponses concrètes le 1er février à 19h »
787 salariés sont touchés par des mesures de chômage partiel dans les Pyrénées-Orientales. La hausse des défaillances économiques des entreprises en décembre 2018 par rapport à 2017 s’élève à 20 %. L’Occitanie est la région la plus touchée par les mesures de chômage partiel depuis le début du mouvement des « Gilets jaunes ».
Et les représentants du milieu économique de convoquer le préfet à la CCI le 1er février à 19h, sans autre formule de politesse. Une convocation et une mise en demeure pas vraiment du goût du principal concerné pas « enclin à répondre à une telle mise en demeure ». Mais qui accepte néanmoins l’idée d’une rencontre « à une date qui conviendra à chacun afin d’évoquer ces sujets qui nous préoccupent tous ».