TRANSPORTSUn rapport recommande de limiter le temps de conduite des VTC

Un rapport recommande de limiter le temps de conduite des VTC

TRANSPORTSLes auteurs préconisent également un repos hebdomadaire de 24 heures consécutives « au minimum »
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Comment améliorer les conditions de travail des chauffeurs de VTC parisiens ? Un rapport remis au gouvernement préconise de fixer une durée limite de conduite à 60 heures par semaine. Une mesure qui permettrait aussi d’éviter des accidents.

Le rapport, remis jeudi, recommande de plafonner le temps de conduite des chauffeurs VTC (voiture de transport avec chauffeur) en région parisienne, à hauteur de 11 heures par jour et de 60 heures par semaine. Cette durée maximale a vocation à lutter contre la fatigue des chauffeurs. Les auteurs notent que les VTC sont plus souvent impliqués dans des accidents que les autres usagers de la route. Une limitation existe déjà pour les artisans taxis parisiens, dont le temps de conduite quotidien est limité à 11 heures.

Journée de mobilisation le 5 février

Le rapport propose aussi « l’instauration d’un repos hebdomadaire de 24 heures consécutives au minimum, à n’importe quel moment de la semaine », applicable cette fois à tous les chauffeurs du transport public particulier de personnes dans toute la France. Pour cela, les auteurs préconisent « d’obliger les centrales de réservation VTC à suivre le temps de conduite de chaque chauffeur et à adresser les données à un organisme totalisateur ».

Ce rapport est publié alors que le mécontentement des chauffeurs de VTC reste vif. Ils entendent ainsi manifester à nouveau le mardi 5 février à travers Paris pour appuyer leurs revendications, comme la lutte contre les plateformes illégales et les fausses cartes VTC, la fixation d’un tarif minimum ou la détaxation des carburants.

Quatre fois moins nombreux qu’à New York

Les auteurs recommandent de lancer « un processus de concertation, sous l’égide de l’État, sur le prix décent de la prestation des chauffeurs ». Ils souhaitent également qu’un registre officiel des centrales de réservation soit mis en place et réclament un « net relèvement des sanctions » en cas de non-respect de leurs obligations. Ils préconisent également que ces centrales soient soumises à un « régime d’autorisation préalable ».

Le rapport note que 95 % des chauffeurs de taxi et environ deux tiers des VTC sont des travailleurs indépendants. Dans la métropole parisienne, les taxis et VTC représentent près de 15 % du trafic de véhicules sur la voirie, une proportion cependant trois à quatre fois moins élevée qu’à Londres ou New York.

Au total, 21 propositions ont été formulées pour mieux réguler le secteur des taxis et VTC. « Certaines d’entre elles vont désormais faire l’objet d’un examen approfondi par le gouvernement », ont indiqué la ministre du Travail, Muriel Pénicaud, et son homologue des Transports, Elisabeth Borne, dans un communiqué commun. Une concertation est annoncée pour le mois de février.