HACKERSLe gendarme de la sécurité informatique craint un «cyber-Pearl Harbor»

Cyberattaque: Le gendarme français de la sécurité informatique craint un «cyber-Pearl Harbor»

HACKERSL'Anssi, le gendarme français de la sécurité informatique, met en garde contre deux menaces, «le vol de renseignements» et le «sabotage»
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Guillaume Poupard, le directeur de l'Anssi, le gendarme français de la sécurité informatique, qui redoute une « succession d’attaques massives surprises », a estimé dans un entretien donné au Parisien, ce vendredi, que tous les éléments techniques sont réunis pour un « cyber-Pearl Harbor ».

« Nous redoutons et souhaitons éviter une succession d’attaques massives surprises. Tous les éléments techniques sont disponibles, il ne reste plus qu’avoir la volonté et d’allumer la première mèche », a expliqué le directeur de l’Agence nationale de sécurité des systèmes informatiques.

Des attaques qui visent, pour le moment, « à s’installer et surtout à étudier les systèmes informatiques »

Guillaume Poupard met en garde contre deux menaces, «le vol de renseignements»​ et le « sabotage ». « Le contexte géopolitique se dégradant, certains pays auront peut-être un jour la tentation de s’en prendre à nous avec des cyberattaques », a-t-il prévenu.

Le patron de l’Anssi explique avoir « détecté des attaques d’acteurs étatiques, privés ou terroristes, qui ne visent pas encore à détruire mais à s’installer et surtout à étudier les systèmes informatiques » dans trois secteurs importants : « l’énergie, les télécoms et les transports ». « Il faut par exemple anticiper les attentats terroristes qui impliqueraient dans dix ans un avion dont le système a été piraté », poursuit-il.

La Chine suspectée d’être à l’origine du scandale Huawei

Le gouvernement français a par ailleurs annoncé ce vendredi son intention de renforcer « la sécurité des réseaux mobiles » pour prévenir toute tentative d’espionnage ou de sabotage sur la prochaine génération mobile 5G.

Cette proposition intervient dans un contexte de méfiance à l’égard du numéro un mondial des équipementiers, le chinois Huawei, et de craintes quant à un possible usage de ses équipements par les services de renseignements chinois, exprimées notamment par les Etats-Unis.