VIDEO. Toulouse: Les policiers se lâchent dans le PC sécurité lors de la manif des "gilets jaunes", une enquête ouverte
POLEMIQUE•Dans une vidéo publiée jeudi soir sur Twitter, on entend les agents présents dans le PC sécurité de la police de Toulouse dire « qu’il faut tirer deux ou trois bastos » sur les casseurs…J.R.
L'essentiel
- La vidéo montre les écrans des caméras de vidéo surveillance de la ville de Toulouse et en fond sonore l’échange des agents de police qui gèrent le PC de sécurité. Ils réagissent aux violences des « gilets jaunes » à l’égard des forces de l’ordre.
- La Direction départementale de la sécurité publique de la Haute-Garonne a immédiatement ouvert une enquête administrative pour violation du secret professionnel et recel, afin que toute la lumière soit faite sur ces faits ».
C’est une vidéo qui est apparue jeudi soir sur Twitter, publiée par Vigi, un syndicat de police minoritaire. Elle montre les écrans des caméras de vidéo surveillance de la ville de Toulouse, sans voir les agents de police qui gèrent ce PC de sécurité. On entend seulement leurs commentaires face aux violences des « gilets jaunes », mobilisés le 12 janvier.
Devant la charge des manifestants sur les forces de police présentes sur la place du Capitole, ces agents s’insurgent face à ces violences, assurant « qu’il faut aligner deux ou trois bastos ».
Critique de la politique du gouvernement
Sur cette vidéo, on entend également une voix féminine dire « il faut tirer ». Dans le tweet, Vigi ajoute que « les policiers sont surpris, émus et estomaqués » devant les charges des manifestants.
Dans un second tweet, le syndicat précise que « le but n’est pas d’incriminer nos collègues. Juste montrer que la politique du gouvernement amène des tensions, des mots qui dépassent nos pensées, des gestes qui n’auraient pas été commis habituellement ». Le syndicat estime « que le gouvernement joue le pourrissement ».
Ouverture d’une enquête administrative
La Direction départementale de la sécurité publique de la Haute-Garonne confirme vendredi qu’une captation illégale d’images et de sons a été faite au sein du Centre de commandement et d’Information de Toulouse le 12 janvier.
« Cette scène d’une rare violence a provoqué l’émoi des personnes visionnant en direct ces images, se traduisant par des commentaires spontanés, indique la préfecture de Haute-Garonne, se référant à la charge des « gilets jaunes » sur les CRS. La Direction départementale a immédiatement ouvert une enquête administrative pour violation du secret professionnel et recel, afin que toute la lumière soit faite sur ces faits ».
Depuis sa publication, la vidéo a suscité de nombreuses réactions. Des propos qui choquent à la veille d’une nouvelle mobilisation des « gilets jaunes » samedi pour l’acte 12.