VIDEO. «Gilets jaunes»: Eric Drouet veut porter plainte contre Christophe Castaner pour dénonciation calomnieuse
JUSTICE•Pour Christophe Castaner, l’appel au « soulèvement », lancé par Eric Drouet ce week-end, est un appel à l’insurrection arméeManon Aublanc
Entre Eric Drouet et Christophe Castaner, la guerre est déclarée. Le « gilet jaune » a annoncé, ce mercredi, qu’il allait porter plainte contre le ministre de l’Intérieur, pour dénonciation calomnieuse. La veille, le premier flic de France avait déclaré qu’il souhaitait que des poursuites soient engagées contre le chauffeur routier, estimant que ce dernier avait appelé à l’insurrection armée.
« On a décidé de porter plainte pour dénonciation calomnieuse contre le ministre de l’Intérieur », a déclaré Eric Drouet, ce mercredi, au micro de l’émission « Les Grandes Gueules » sur RMC. Après la blessure à l’œil du « gilet jaune », Jérôme Rodrigues, lors de l’acte 11 des « gilets jaunes », samedi dernier, Eric Drouet avait appelé, dans un communiqué publié sur son groupe Facebook « La France en colère !!», à un « soulèvement sans précédent par tous les moyens utiles et nécessaires ».
« Cette dernière déclaration relève à mon sens de l’infraction pénale »
« C’est un appel à l’insurrection. C’est quoi "tous les moyens utiles et nécessaires" ? Les boules de pétanque jetées sur les policiers, c’est déjà fait. Les pavés, c’est déjà fait. Les cocktails Molotov, c’est déjà fait », s’était insurgé Christophe Castaner, mardi, au micro de BFMTV.
« Cette dernière déclaration relève à mon sens de l’infraction pénale. Nous ferons ce qu’on appelle un article 40 pour que le procureur décide s’il veut poursuivre ou pas. Vous vous rendez compte qu’il appelle à utiliser de nouvelles armes alors qu’aujourd’hui il y a des cocktails Molotov ? », avait poursuivi le ministre.
« Soulèvement veut dire plein de choses »
« Soulèvement veut dire plein de choses », lui a répondu Éric Drouet, mercredi sur RMC, admettant que l’expression pouvait « prêter à confusion ». « Le soulèvement, on l’entend plus dans le sens que les gens se mobilisent sur les manifestations », a-t-il expliqué.
Mardi, le ministre avait par ailleurs affirmé que la grenade de désencerclement qui a touché Jérôme Rodrigues à l’œil avait été lancée au sol, « conformément aux usages ». Une enquête a été lancée pour déterminer les circonstances exactes des faits.