« Gilets jaunes » à Rennes : L’IGPN saisie de deux enquêtes après la manifestation de samedi
VIOLENCES•Deux personnes ont été blessées à l’œil lors des affrontements…Jérôme Gicquel
L'essentiel
- La manifestation des « gilets jaunes » samedi à Rennes a été marquée par des affrontements violents.
- Deux manifestants ont notamment été gravement blessés, l’un d’entre eux ayant perdu l’usage de son œil.
- Deux enquêtes, confiées à l’IGPN, ont été ouvertes.
Les enquêtes pour des violences policières présumées se multiplient sur le bureau de l’Inspection générale de la police nationale (IGPN) depuis le début du mouvement des «gilets jaunes». Le parquet de Rennes vient d’annoncer ce mardi avoir confié à la police des polices deux nouveaux dossiers suite à la manifestation de samedi dans la capitale bretonne.
« Ces investigations visent à déterminer les circonstances dans lesquelles deux personnes ont été blessées à l’œil au cours des heurts qui ont émaillé la fin des manifestations », indique le procureur de la République de Rennes dans un communiqué.
L’un des manifestants a perdu un œil
C’est la mère de l’un des manifestants blessés qui avait été la première à témoigner dimanche matin en publiant une vidéo sur les réseaux sociaux. Elle affirmait que son fils avait perdu un œil suite, selon elle, à un tir de lancer de balles de défense.
Si les circonstances sont encore floues, le parquet de Rennes a confirmé la nature de la blessure. Au cours de la manifestation, une autre personne a également été blessée. Elle « a indiqué ne pas souhaiter déposer plainte dans l’immédiat, ni être examinée par un médecin », précise le parquet.
Un gendarme a eu un tympan perforé
Samedi soir, la préfecture d’Ille-et-Vilaine avait annoncé un bilan de 16 blessés suite à la manifestation, dont six parmi les forces de l’ordre. Le parquet indique que trois d’entre eux l’ont été par l’explosion d’un engin explosif artisanal qui a « notamment causé la perforation du tympan d’un gendarme ».
Les fonctionnaires blessés ont déposé plainte et une enquête judiciaire, confiée à la sûreté départementale du commissariat de police de Rennes, a été ouverte. Les investigations se poursuivent également suite aux nombreuses destructions et dégradations de commerces ou de mobilier qui ont eu lieu au cours de la manifestation.