Grand débat national à Lyon: L'opposition reproche à Gérard Collomb de traîner des pieds
CRITIQUE•Elle estime que sa mise en œuvre locale n’est « pas à la hauteur des attentes » des habitants…20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Lundi, l’opposition s’en est prise au maire de Lyon, qu’elle accuse de traîner des pieds dans l’organisation du Grand débat national.
- Ce dernier a répondu qu’il organisera une grande réunion après avoir consulté les mairies d’arrondissement.
- Il leur demande de lancer elles-mêmes les débats.
L’opposition à la mairie de Lyon a accusé Gérard Collomb, lundi, de ne pas vouloir organiser de grand débat dans sa ville, jugeant que sa mise en œuvre locale n’était « pas à la hauteur des attentes » des habitants.
« Pourquoi êtes-vous restés si timide, Monsieur le maire ? Vous avez la méthode mais pas, visiblement, la volonté politique, ou si peu. Je n’ai pas entendu qu’il y aurait un débat physique organisé par la ville de Lyon », a lancé le maire centriste du 2e arrondissement, Denis Broliquier.
« On s’attendait à un peu plus », a ajouté le président du groupe LR, Stéphane Guilland, pour qui les annonces de l’exécutif municipal ne sont « pas à la hauteur des attentes de nos concitoyens ».
« On ne peut pas faire n’importe quoi »
Le conseiller délégué à la Démocratie locale et à la Participation citoyenne, Jérôme Maleski, avait précédemment annoncé la mise à disposition de cahiers de doléances, d’outils numériques et de salles municipales pour le grand débat, l’opposition critiquant l’obligation de fournir une assurance et d’assurer la sécurité des lieux. « La ville de Lyon va prendre toute sa part pour organiser ce débat » mais « on ne peut pas faire n’importe quoi », a-t-il rétorqué.
« Les mairies d’arrondissement peuvent organiser des débats si elles le veulent, je pense qu’il y en aura dans chacune ; ensuite, la mairie centrale pourra organiser une grande réunion avec les habitants pour tirer un certain nombre de conséquences », a poursuivi Gérard Collomb.
« Pour ce qui me concerne, cela fait quelque temps que j’avais fait un certain nombre de remarques sur ce qui me semblait être difficile dans notre pays », a ajouté l’ancien ministre de l’Intérieur, qui avait démissionné du gouvernement avec fracas, à l’automne, pour redevenir maire de Lyon.