JUSTICETrois mises en examen après un incendie à un péage dans l'Hérault

Hérault : Trois mises en examen après un incendie à un péage

JUSTICELes faits se sont déroulés le 18 décembre au péage de l'A9 à Bessan, l'un des bastions des «gilets jaunes» dans la région...
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Trois personnes ont été mises en examen et vingt-neuf se trouvaient toujours en garde à vue mercredi soir après l’incendie d’un bâtiment de Vinci en décembre 2018 à Bessan (Hérault), a annoncé le procureur de Béziers.

L’un des mis en examen pour incendie en bande organisé de ce bâtiment dans la nuit du 18 au 19 décembre a été placé en détention provisoire, les deux autres ont été placés sous contrôle judiciaire. Douze autres personnes ont été remises en liberté, a précisé le procureur de la République Yvon Calvet dans un communiqué. Le magistrat a également annoncé une conférence de presse « vendredi en fin d’après-midi » sur cette affaire.

Une vague d’interpellations avait été menée mardi par 150 gendarmes dans le cadre de cette enquête, centrée sur le secteur de Pézenas, sur commission rogatoire d’un juge d’instruction de Béziers.

Plusieurs installations autoroutières du Sud de la France visées

Les faits sont survenus au péage de l’A9 à Bessan, l’un des bastions des « gilets jaunes » dans la région. Selon le procureur, le 18 décembre au soir, les gendarmes avaient constaté un rassemblement d’environ 200 personnes près d’une base de loisirs de Bessan, et entendu « plusieurs personnes proposer d’incendier les bâtiments de la société concessionnaire » d’autoroute.

« Par un vote à main levée, plusieurs individus présents manifestaient leur accord à ce projet », avait expliqué le magistrat. Les gendarmes devaient alors quitter les lieux « en raison de l’hostilité » exprimée à leur égard. Plusieurs installations autoroutières du Sud de la France ont déjà été la cible de dégradations attribuées à des « gilets jaunes » depuis le début de ce mouvement mi-novembre.

Mardi soir, Vinci Autoroutes a indiqué que suite à ces « actes de vandalisme » et « dégradations importantes », plusieurs « échangeurs restent fermés à la circulation par décision préfectorale », à Bollène, Narbonne Sud et Agde sur l’A9, ainsi que le péage de Bandol sur l’A50.