VIDEO. «Gilets jaunes»: Eric Drouet est sorti de garde à vue
POLEMIQUE•L’homme a passé moins de 24 heures en garde à vue, pour organisation d’une manifestation sans déclaration préalable…20 Minutes
Alors qu’il avait été interpellé mercredi au soir par les CRS pour organisation d’une manifestation sans déclaration préalable, Eric Drouet, l’une des figures emblématiques des « gilets jaunes » est sorti de garde à vue ce jeudi après-midi. Il y aura donc passé moins de 24 heures.
Selon son avocat, Khéops Lara, il ressort libre sans aucune convocation devant le tribunal correctionnel. « C’est une opération on ne peut plus politique, a déclaré l’avocat à la sortie de la garde à vue. L’Etat a bafoué le droit de mon client. Il faut dire stop au harcèlement maintenant. »
Mais un commmuniqué du procureur annonce bien qu'« une convocation par officier de police judiciaire lui a été délivrée pour le 15 février 2019 à 9h devant la chambre 24/1 du tribunal correctionnel de Paris des chefs d’organisation d’une manifestation sur la voie publique sans autorisation, faits du 22 décembre 2018 et 2 janvier 2019. »
« Une simple rencontre entre gilets jaunes »
Eric Drouet s’est lui aussi exprimé. « C’était une simple rencontre entre gilets jaunes pour aller au restaurant. On a marché sur le trottoir. On a pris les passages piétons. On a été droit et ça n’a pas suffi. J’ai été arrêté. » Il en a profité pour donner son point de vue sur son interpellation d’hier soir : « Tout ce qui se passe ici c’est politique, la façon dont c’est fait, c’est politique. Même eux (les policiers, NDLR) n’ont pas l’habitude que ça se déroule comme ça, qu’il y ait des haut gradés qui assistent à l’audition, qui posent eux-mêmes les questions, c’est du jamais vu »
Une déclaration qui tranche avec son direct diffusé sur les réseaux sociaux ce même mercredi. Il évoquait dans son live une « action » dans la soirée pour « choquer l’opinion publique ».
Eric Drouet avait déjà été interpellé le 22 décembre à Paris pour port d’arme prohibée et sera jugé le 5 juin. Ce leader des « gilets jaunes » est par ailleurs visé par une enquête préliminaire pour « provocation à la commission d’un crime ou d’un délit » après avoir appelé à marcher sur l’Élysée le 5 décembre lors d’un débat sur BFMTV.