SANTELe Samu de Seine-Saint-Denis en grève le 24 décembre

Seine-Saint-Denis: Le Samu en grève le 24 décembre

SANTELes agents du samu dénoncent un manque de personnel qui ne permet plus de répondre correctement aux appels au 15...
Illustration d'un médecin du Samu, ici à Rennes.
Illustration d'un médecin du Samu, ici à Rennes.  - C. Allain / 20 Minutes / 20 Minutes
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Dénoncer un manque de personnel qui ne permet plus de répondre correctement aux appels au 15. C’est ce qu’entendent faire les agents du Samu de Seine-Saint-Denis qui ont déposé un préavis de grève pour le… 24 décembre. « La principale revendication porte sur le manque de moyens humains. L’objectif est de répondre à 90 % des appels en moins d’une minute, on en est très loin », a expliqué le docteur Frédéric Adnet, directeur du Samu en Seine-Saint-Denis.

« Hier, à Bobigny, seuls 8 % des appels ont été décrochés dans la minute. C’est catastrophique et cela aboutit forcément à des morts indues », s’alarme, de son côté, le docteur Christophe Prudhomme, médecin urgentiste au Samu 93 et délégué CGT. « Quand on met cinq à six minutes pour décrocher pour un arrêt cardiaque, la "chute de chances" de survie est dramatique », explique l’urgentiste, qui pointe également du doigt des moyens techniques « totalement obsolètes ».

Banderoles et service minimum

Le préavis de grève commencera à minuit mardi. « On mettra des banderoles mais on continuera à travailler normalement, ce qui correspond en réalité à un service minimum étant donné le manque de moyens humains », déplore encore le docteur Prudhomme.

Et de rappeler que dans ce département de plus de 1,5 million d’habitants, le Service d’aide médicale d’urgence reçoit chaque année 700.000 appels, qui entraînent l’ouverture de 235.000 dossiers médicaux. « L’effectif théorique est de 40 agents. Il en manque une dizaine pour travailler dans des conditions raisonnables », estime le docteur Adnet, qui dirige également les urgences de l’hôpital Avicenne (AP-HP), à Bobigny.