MOBILISATIONLes «gilets jaunes» de Toulouse s'organisent pour l'acte 6

«Gilets jaunes» à Toulouse: Acte 6 ou pas, ils s'organisent et ne lâcheront pas

MOBILISATIONA Toulouse, les « gilets jaunes » ont tenu leur deuxième assemblée générale. Ils refusent toujours de désigner des représentants mais s’organisent et peaufinent leurs revendications…
Hélène Ménal

H.M. avec AFP

«Ensemble nous construisons ». C’était le thème de l’assemblée des «gilets jaunes», la deuxième du genre, réunie dimanche à Toulouse, au lendemain de l’acte 5 de la mobilisation. Elle a rassemblé plusieurs centaines de participants sur un parking de la base verte de Sesquières. Ces derniers ont rapidement décidé, à nouveau, de ne pas désigner de représentants ou porte-parole.

La réunion a en revanche validé la mise en place de trois commissions destinées à mieux structurer la mobilisation. L’une sera consacrée à la communication, la deuxième aux actions, la dernière aux revendications politiques ?

Sur ce dernier thème, les participants ont été invités à classer par ordre de priorité des propositions législatives et constitutionnelles, parmi lesquelles « l’augmentation du Smic et RSA » ou la « démission immédiate » d’Emmanuel Macron. Les réponses à ce questionnaire devaient être dépouillées ultérieurement.

Initiatives variées pour l’acte 6

Difficile à ce stade de dire si un acte 6 d’ampleur aura lieu à Toulouse, où l’acte 5 (4.500 manifestants recensés) a été l’un des plus fournis de France. Certains groupes appellent à un nouveau rassemblement au centre-ville samedi 22 décembre.

Un autre groupe appelle à un rassemblement plutôt le dimanche 23 pour un hommage aux blessés et morts de la mobilisation. L’idée est de s’allonger symboliquement au milieu de la rue, en gilet jaune et sang, sans forcément gêner à nouveau l’activité commerciale à la veille de Noël. D’autres enfin appellent carrément à « changer de mode d’action ».

Samedi 15 décembre, la manifestation, moins violente que les précédentes, s’est soldée par 26 gardes à vue et 29 blessés, dont 21 dans les rangs des forces de l’ordre.