La CGT appelle à la grève générale ce vendredi
SOCIAL•L’organisation syndicale appelle à une « journée d’action » en réponse aux mesures annoncées par Emmanuel Macron, jugées insuffisantes…20 minutes avec AFP
Bousculée par le mouvement des « gilets jaunes » et dans les urnes, la CGT va tenter de reprendre la main ce vendredi sur une « légitime colère » avec « une journée d’action » pour réclamer des hausses de salaires, dans la foulée des mesures annoncées par l’exécutif.
Si cette journée a été décidée le 3 décembre, la CGT estime « qu’il y a des raisons supplémentaires de se mobiliser le 14 décembre » après « l’exercice d’enfumage » d’Emmanuel Macron qui a « maintenu le cap libéral et l’austérité ».
Le départ de la manif prévu 12h30 à Paris
« Rien » dans le discours du chef de l’Etat n’a trouvé grâce aux yeux de la centrale, qui revendique une « augmentation des salaires, des pensions, du point d’indice, plus de justice fiscale, le rétablissement de l’ISF » et « des services publics qui répondent aux besoins ».
D’autres organisations ont répondu à l’appel de la CGT comme la FSU, premier syndicat dans l’Education nationale, et Solidaires. Des unions départementales de FO seront également présentes dans les cortèges, celui à Paris devant partir à 12h30 de la place de la République.
Deuxième journée de mobilisation le 18 décembre
Par secteur, la CGT-cheminots, premier syndicat de la SNCF et la CGT-RATP ont toutes les deux appelé à la grève, tout comme - à partir du 18 décembre - la CGT-Spectacle.
L’enjeu est de taille pour la centrale de Montreuil qui, comme les autres syndicats, est « mal à l’aise depuis le début du mouvement des gilets jaunes, jamais nommés dans les communiqués », souligne Dominique Andolfatto, professeur de science politique à l’université de Bourgogne.
Le samedi 1er décembre, la CGT a organisé un défilé à Paris sur ses revendications, parallèlement à celui des « gilets jaunes », mais qui n’a rassemblé que… 2.100 personnes selon la police, mais 15.000 selon le syndicat.