VIDEO. Attentat à Strasbourg: Comment Cherif Chekatt a-t-il pu rentrer dans le marché de Noël?
SECURITE•La fusillade au centre-ville de Strasbourg a tué au moins trois personnes et blessé 13 autres dont cinq grièvement…Alexia Ighirri
L'essentiel
- Si Cherif Chekatt, suspect de l’attentat de Strasbourg faisant au moins trois morts, a été tué jeudi soir, l’enquête judiciaire se poursuit.
- Elle pourrait apporter des éléments sur l’une des questions posées à ce jour : comment le tireur a pu rentrer dans le périmètre de sécurité de la Grande-Ile ?
- « Il peut y avoir beaucoup d’hypothèses », concède Alain Fontanel, premier adjoint au maire. « L’arme a pu être entrée avant même le marché de Noël. Il a pu rentrer sans être fouillé à cet endroit-là ou rapidement fouillé. Et puis, ce n’est pas une fouille au corps : une arme de poing, ça peut se cacher dans un pantalon. »
Si Cherif Chekatt, suspect de l'attentat de Strasbourg qui a fait au moins trois morts, a été tué jeudi soir, l’enquête judiciaire se poursuit. Elle devrait éclaircir un certain nombre de zones d’ombre autour de la fusillade survenue mardi soir au marché de Noël et autour de son auteur. Elle pourrait également apporter des éléments supplémentaires sur l’une des questions posées à ce jour : comment le tireur a pu rentrer dans le périmètre de sécurité de la Grande-Ile ? « Je n’ai aucune explication pour l’instant sur la façon dont il s’est introduit à l’intérieur de la bulle », avouait encore le maire de Strasbourg Roland Ries jeudi après la neutralisation de Cherif Chekatt.
Dès son deuxième communiqué, mardi à 22h15, la préfecture du Bas-Rhin indiquait qu'« un individu armé est rentré dans le périmètre du marché de Noël par le pont du Corbeau ». Soit l’un des points d’accès principal du centre-ville, contrôlé par des agents privés avec un barrage filtrant et ouverture des sacs. C’est l’hypothèse privilégiée à ce jour, confirme Robert Herrmann, président de l’Eurométropole de Strasbourg : « Ce sont les indications que nous avons aujourd’hui. C’est l’enquête judiciaire qui l’assurera ou non ».
« Il peut y avoir, là, un élément de faiblesse »
Il faut alors mettre de côté l’idée d’une arrivée par tramway dans la Grande-Ile, où l’arrêt Langstross-Grand’Rue est desservi en semaine, en passant par un autre pont. Mais à part cela « il peut y avoir beaucoup d’hypothèses », concède Alain Fontanel, premier adjoint au maire de Strasbourg. En charge du marché de Noël, il poursuit : « L’arme a pu être entrée avant même le marché de Noël. Il a pu rentrer sans être fouillé à cet endroit-là ou rapidement fouillé. Et puis, ce n’est pas une fouille au corps : une arme de poing, ça peut se cacher dans un pantalon. »
Soulignant « qu’il n’y a pas de lieu de sécurité absolue, dès lors qu’un individu est déterminé avec une arme » et que les choses seront étudiées une fois toutes les informations connues, Robert Herrmann ajoute : « Les événements arrivent un peu avant 20h, c’est-à-dire au moment de la fermeture du marché de Noël. C’est le moment où les opérateurs regardent plus les flux sortants que les flux rentrants. Chacun peut le constater. Il peut y avoir, là, un élément de faiblesse. L’a-t-il été ? L’enquête le dira. Mais nous portons déjà une attention plus grande à ce que sera la sécurité au moment de la fermeture. Car on sent, là, qu’il y a une difficulté qu’il nous faut dépasser. »
Nos articles sur l'attentat à Strasbourg