EXTREMISMEUne salle de prière du Nord fermée pour des propos tenus lors de prêches

Nord: Le préfet ferme une salle de prière pour des propos violents et haineux tenus lors de prêches

EXTREMISMELe préfet s’est appuyé sur un article du Code de la sécurité intérieure mis en place après la levée de l’Etat d’urgence…
Mikaël Libert

Mikaël Libert

Dans un communiqué envoyé, jeudi, le préfet des Hauts-de-France, Michel Lalande, a annoncé la fermeture, pour une durée de six mois, d’une salle de prière musulmane à Hautmont, près de Maubeuge, dans le Nord.

Ainsi, les responsables de la salle de prière As-Sunnah se sont vus notifier l’arrêté de fermeture ce jeudi, pour une entrée en vigueur « dans 48h, soit le samedi 15 décembre à 14h30 », précise le communiqué.

« Prévenir la commission d’actes de terrorisme »

Pour justifier cette décision, le représentant de l’Etat s’appuie sur l’article L.227-1 du Code de la sécurité intérieure qui lui permet de fermer un lieu de culte « aux seules fins de prévenir la commission d’actes de terrorisme ». « Les idées qui y sont diffusées et les activités qui s’y déroulent provoquent à la violence, à la haine et à la discrimination et font l’apologie d’actes de terrorisme », précise le préfet du Nord.

Outre les « propos tenus lors de prêches », la préfecture affirme que des intervenants invités pour des conférences « ont tenu des propos de même nature ».


Dossier sur l'attentat de Strasbourg

En octobre dernier, le préfet du Nord avait usé de ce même article du Code de la sécurité intérieure pour ordonner la fermeture du Centre Zahra, à Grande-Synthe, près de Dunkerque. Dans la foulée, le trésorier de ce centre avait été placé en détention provisoire. Pour la salle de prière d’Hautmont, les autorités n’ont pas communiqué sur d’éventuelles interpellations.

Sans citer l’attentat sur le marché de Noël de Strasbourg, le préfet évoque le « contexte actuel » et rappelle son engagement dans la « lutte contre les extrémismes de quelque nature qu’ils soient ».