MIGRANTSL'Etat ne remboursera l'argent dépensé par Nantes pour les migrants

Nantes: L'Etat pas enclin à rembourser les 4 millions d'euros dépensés par la mairie pour les migrants

MIGRANTSLe Premier ministre Edouard Philippe a répondu au courrier de Johanna Rolland, la maire de Nantes...
Julie Urbach

J.U.

La réponse d’Edouard Philippe laisse peu d’espoir. Dans un courrier adressé fin novembre à la maire (PS) de Nantes, le premier ministre a fait part de son refus de rembourser l’argent dépensé par la municipalité pour la prise en charge des migrants.

Début octobre, une enveloppe de plus de 4 millions d'euros avait été votée par le conseil municipal après l’évacuation et le relogement des 750 migrants du square Daviais, d’abord dans des gymnases. Johanna Rolland avait annoncé qu’elle enverrait la facture à l’Etat, à qui incombe normalement la prise en charge des demandeurs d’asile.

Paiement « contestable »

« L’engagement de ces dépenses correspond à un choix libre et assumé de la municipalité, a écrit Edouard Philippe, le 29 novembre. Le paiement de certaines d’entre elles serait d’ailleurs contestable : par exemple, la prise en charge de frais de restauration ne se justifie pas pour des demandeurs d’asile qui, par définition, bénéficient de l’allocation pour demandeurs d’asile, qui vise précisément à couvrir ce type de dépenses. »

La maire de Nantes, Johanna Rolland, affirme de son côté que « la discussion continue ». Elle annonce aussi que sur les migrants de Daviais, 140 personnes ont depuis été accueillies au sein d’un centre pour demandeurs d’asile géré par l’Etat.