Blocages: Les organisations lycéennes demandent au gouvernement d'«arrêter de frapper la jeunesse»
VIOLENCES POLICIERES•Plusieurs organisations de lycéens ont vivement critiqué les violences envers la jeunesse et ont appelé le gouvernement à cesser toute escalade…JLD avec AFP
Quatre organisations de lycéens, de personnels de l’éducation, d’avocats et de parents d’élèves ont dénoncé ce mardi 11 décembre la répression policière depuis le début du mouvement lycéen et demande au gouvernement d'« arrêter de frapper la jeunesse. »
« Stratégie gouvernementale d’écraser le mouvement lycéen »
« On a le sentiment que le gouvernement a pris peur et que cette peur s’est manifestée en répression », a déclaré lors d’une conférence de presse Louis Boyard, à la tête du syndicat lycéen UNL, le premier à avoir appelé les jeunes à s'opposer aux réformes gouvernementales, dans la foulée du mouvement des « gilets jaunes ». Selon ses chiffres, « en moins de sept jours, plus de 1.000 lycéens » ont été interpellés par les forces de l’ordre.
Pour Carlos Lopez, secrétaire national du Syndicat national des personnels de l’éducation et du social (SNPES-FSU), il y a une « stratégie gouvernementale d’écraser le mouvement lycéen. »
« La crainte, c’est qu’un gamin reste sur le carreau »
« À Mantes-la-Jolie, les jeunes ont été filmés, humiliés, sans respect de la présomption d’innocence lors des gardes à vue », a aussi dénoncé Laurence Roques, présidente du Syndicat des avocats de France (SAF). « On voit bien que les parquets sont sous pression, ils perdent la boussole du respect des lois », a-t-elle dénoncé.
La FCPE, première fédération de parents d’élèves, dénonce aussi les atteintes graves à la liberté de manifestation et d’expression dont sont victimes, selon elle, les jeunes manifestants. « La crainte des parents, c’est qu’un gamin reste sur le carreau, on craint l'escalade de la violence qui est aujourd’hui la seule réponse apportée par le gouvernement », a souligné son nouveau co-président, Rodrigo Arenas.