A.M.
L'essentiel
- Le site Marsactu révèle que Thierry Santelli (LR), vice-président des Bouches-du-Rhône, est propriétaire d’un appartement frappé d’un arrêté de péril.
- L’élu minimise ses responsabilités.
Lors de la présentation de sa « stratégie territoriale contre l’habitat indigne », Martine Vassal avait les marchands de sommeil dans son viseur. La crédibilité de la présidente de la métropole d’Aix-Marseille et du département des Bouches-du-Rhône est mise à mal avec cette révélation de Marsactu. Selon le site Internet, Thierry Santelli (LR), conseiller municipal et vice-président du département, loue un appartement frappé d’un arrêté de péril dans le quartier de la Belle-de-Mai à Marseille.
Cet arrêté a été signé le 7 décembre dernier par son collègue Julien Ruas, adjoint à la sécurité. L’expert fait mention de plusieurs problèmes, notamment « deux linteaux très altérés par des infiltrations persistantes d’eau ». Ainsi qu’un escalier menaçant de s’effondrer. Celui-là même qui donne accès à l’appartement de l’élu, loué à une jeune maman et sa fille de deux ans, évacuées par les pompiers le 13 novembre dernier.
Des travaux à 25.000 euros
Sollicité par Marsactu, Thierry Santelli se dit « surpris », par cet arrêté pour « deux marches d’escalier qui bougent et un plafond qui se craquelle », tout en reconnaissant que des travaux ont été votés pour un montant de… 25.000 euros. L’élu siège par ailleurs au conseil d’administration de Marseille Habitat, qui était justement propriétaire du 63, rue d’Aubagne, un des immeubles effondrés le 5 novembre dernier.
Dans un communiqué de presse, la présidente du conseil départemental Martine Vassal indique avoir accepté la démission de Thierry Santelli à son poste de vice-président du conseil départemental. Xavier Cachard, vice-président à la région Paca, a été suspendu de ses responsabilités par le président Renaud Muselier, sans démissionner de son mandat, après les révélations du Monde selon lesquelles il était propriétaire d’un appartement au 65, rue d’Aubagne. Bernard Jacquier, qui louait un logement insalubre à Marseille, a également démissionné de ses fonctions de vice-président à la métropole. Tout en conservant, lui aussi, son mandat.