BLOCAGE«Rien ne se passe», les blocages lycéens pourraient durer à Strasbourg

Mouvement des lycéens à Strasbourg: «On se caille dehors et rien ne se passe», les blocages pourraient durer

BLOCAGEA Strasbourg (Bas-Rhin), plusieurs lycées ont été bloqués ce mardi par des lycéens, comme Marcel Rudloff dans le quartier des Poteries où plusieurs élèves comptent bien rester mobilisés...
Bruno Poussard

Bruno Poussard

L'essentiel

  • A Strasbourg (Bas-Rhin), plusieurs lycées ont été bloqués ce mardi par des lycéens dans le cadre du « mardi noir » du mouvement lycéen annoncé.
  • A l’image de Marcel Rudloff déjà bloqué lundi dans le quartier des Poteries, des élèves alsaciens comptent bien rester mobilisés au-delà.

Dans les lycées, le « mardi noir » était annoncé depuis une semaine, à l’appel du syndicat UNL-SD. A Strasbourg (Bas-Rhin) comme ailleurs, le mot d’ordre est passé par texto ou Snapchat entre lycéens. Comme les revendications. Pour le deuxième jour de suite, des élèves du lycée Marcel Rudloff se sont donc rassemblés devant l’entrée, dans le quartier des Poteries.

Comme la veille, tout a commencé par l’arrivée de canapés, mais plus tôt cette fois, vers 8h. Si des lycéens ont pu rentrer, l’accès a ensuite été bloqué. Mobilisé notamment contre « la réforme du bac » selon ce qu’il en a vu passer sur les réseaux, Imad, 15 ans, est arrivé peu après. « On n’est pas là pour tout cramer. Après, certains profitent de la zizanie. »

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L’élève de seconde prolonge néanmoins : « Mais c’est aussi pour se faire entendre. On se caille dehors et rien ne se passe. » Dans le parc des Poteries face à l’établissement, les deux canapés ont tour à tour été incendiés, entre deux pétards allumés. Des tentatives de mettre le jeu à une voiture et une poubelle ont aussi eu lieu. Ici, au moins un lycéen a été interpellé.

Plusieurs lycées mobilisés dans des blocages à Strasbourg

Mais la mobilisation a pris ailleurs, aussi : au lycée Couffignal à la Meinau, au lycée Jean-Monnet à Neudorf, ou à Schiltigheim, autour du lycée Émile-Mathis. Dans des ambiances plus au moins tendues, policiers et gendarmes ont fait face aux manifestants. La circulation des trams a été perturbée. Dix voitures ont été incendiées, et 23 personnes ont été interpellées.

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En renouvelant un appel au calme dans un communiqué en fin de matinée, la rectrice de l’académie de Strasbourg a annoncé un Conseil de vie lycéenne extraordinaire au rectorat ce mercredi à 10h. « Tous les établissements scolaires sont ouverts, assure l’académie. Les cours sont assurés normalement. » Même si certains élèves n’ont par endroits pas pu y accéder.

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Après de premières mobilisations à Mulhouse dans le sud de l’Alsace, les blocages pourraient durer à Strasbourg. S’affirmant bloqués « par Parcoursup », pris dans « la future réforme du bac qui va nous forcer à nous spécialiser en seconde et nous fermer des portes » selon leur vision, Nawfel, Youcef et Amine, en terminale, comptent bien rester mobilisés.

Certains lycéens envisagent de rester mobilisés

Sur Snapchat, des vidéos de flammes sont aussi vite envoyées que les réclamations, d’un lycée à l’autre. Elève de terminale ES, Nidale répète : « Parcoursup ne nous plaît pas. On a entendu trop de problèmes avec des élèves dès cette année. C’est un système trop aléatoire. » Réforme des lycées, du bac, et sélection à l’université sont dans les bouches.

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L’arrivée de Wissam et une amie, en terminale ES également, suscite néanmoins un débat dans la foulée. Venues à 9h pour aller en cours, elles sont bloquées. Opposées à ce qu’elles présentent comme le « hasard » de Parcoursup, elles ne regrettent pas le blocage, mais les motivations des plus actifs : « Ce n’est pas un mouvement ça, ils ne font pas ça pour Parcoursup… »

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« Ils pensent peut-être que c’est un problème, mais leur objectif est simplement de ne pas aller en cours », renchérit Wissam. L’adolescente, elle, a regardé Emmanuel Macron à la télévision ce lundi. « Il n’a pas parlé de Parcoursup », termine-t-elle. A côté, d’autres lycéens discutent avec un policier à moto. Dans les jours à venir, les forces de l’ordre devraient rester mobilisées.

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