Toulouse : Cinquième jour de mobilisation des lycéens, une manifestation est en cours
MOBILISATION•Depuis lundi, les lycéens défilent dans les rues de Toulouse contre la réforme du baccalauréat et Parcoursup...J.R.
Pour la cinquième journée consécutive, les lycéens sont dans les rues pour dénoncer la réforme du baccalauréat et Parcoursup.
Jeudi, la mobilisation lycéenne a laissé des traces dans les rues de Toulouse avec du mobilier urbain dégradé, des voitures abîmées et de nombreux feux allumés tout au long du cortège.
De nombreux établissements étaient de nouveau bloqués vendredi matin dans la Ville rose. La coordination lycéenne de Toulouse avait appelé à une manifestation à 10 heures à Saint-Cyprien, et depuis le milieu de la journée des lycéens et des étudiants sont rassemblés entre la Palais de justice et la Grand Rond.
Fermat et Sciences Po entrent dans la contestation
Devant le prestigieux lycée Pierre de Fermat, des élèves ont opéré vendredi matin un barrage filtrant et manifestent devant l’entrée de l’établissement dans une ambiance bon enfant.
Des perturbations ont également eu lieu devant le lycée Saint-Sernin vendredi matin. Quant à Sciences Po, une assemblée générale était organisée à 9 heures, durant laquelle 250 étudiants ont voté le ralliement au mouvement des lycéens et des Gilets jaunes. Les cours sont annulés.
Une assemblée générale qui devait se tenir à 12h30 à l' université Jean-Jaurès a été reportée à lundi. Les étudiants ont décidé de rejoindre le cortège des manifestants.
Le lycée Bellevue a fait aussi face à la mobilisation des élèves qui ont allumé des feux vendredi matin devant l’établissement. A Raymond Naves, mobilisé depuis lundi, les lycéens ont perturbé le fonctionnement de l’établissement.
Après avoir défilé du Palais de justice au Grand-Rond, environ 400 jeunes manifestants ont été bloqués par les CRS. Ils ont finalement rebroussé chemin pour repartir vers la place Saint-Cyprien.
Pour Samia, élève en seconde au lycée Saint-Sernin, « les jeunes sont en colère car ils ont peur pour leur avenir. Avec ces réformes, on ne sait pas ce qu’on fera demain, quelle orientation choisir. Alors qu’on n’a pas encore commencé nos études supérieures, on est déjà perdus, sans savoir quel cursus nous correspond, lequel choisir ».