«Gilets jaunes»: Un dispositif de gendarmerie «sans précédent» déployé samedi
FORCES DE L'ORDRE•Comme annoncé par le Premier ministre, 12 véhicules blindés à roue de la gendarmerie seront également déployés dans la capitale...20 Minutes avec AFP
C’est un dispositif « sans précédent ». Samedi la quasi-totalité des effectifs de gendarmerie mobile sera déployée en France pour la journée d’action des « gilets jaunes », a annoncé le directeur général de la gendarmerie nationale, Richard Lizurey.
« Demain (samedi), la journée verra l’engagement de 106 escadrons sur 109 sur la totalité du territoire national, qu’il s’agisse de la métropole ou de l'outre-mer. (…) Il n’y a aucun précédent de cette ampleur. Les opérations précédentes ont conduit à engager jusqu’à 90 escadrons », a déclaré le général Lizurey sur CNews.
A situation exceptionnelle, dispositif exceptionnel
« C’est lié à la situation qui est exceptionnelle et la préparation qui doit être la nôtre pour la préparer dans la sérénité et la fermeté », a-t-il poursuivi.
« Nous avons mobilisé la totalité de la gendarmerie mobile mais aussi la gendarmerie départementale. L’ensemble des unités de gendarmerie est mobilisé. Globalement, ça fait 60.000 gendarmes qui sont consacrés à la gestion de la manifestation de l’ordre public et aussi à la gestion du quotidien parce que la police de la sécurité du quotidien ne connaît pas de pause », a détaillé Richard Lizurey.
Lors de la précédente journée d’action du 1er décembre, émaillée de spectaculaires violences et dégradations notamment à Paris, « autour de 35.000 et 37.000 » gendarmes avaient été mobilisés.
« Nous avons mis en alerte renforcée le GIGN et les antennes de GIGN en province », a-t-il ajouté.
Des véhicules blindés déployés
Comme annoncé par le Premier ministre, 12 véhicules blindés à roue de la gendarmerie (VBRG) seront également déployés dans la capitale. Au total 89.000 policiers et gendarmes seront mobilisés samedi en France, dont 8.000 rien qu’à Paris.
« Il y a déjà eu des mises en alerte de véhicules blindés à la faveur d’émeutes il y a quelques années en banlieue. En revanche, c’est la première fois qu’ils sont engagés dans cette configuration et ce volume », a souligné le patron de la gendarmerie, en rappelant que la mission première de ces engins est la « protection contre les projectiles, les cocktails Molotov, les boules de pétanque ».
« Nous avons des inquiétudes, des craintes. Nous avons observé une évolution de ce mouvement : de bon enfant initialement, il est devenu radicalisé avec des mélanges, des effets mimétisme, un effet de meute qui conduisent des gens à venir non pas manifester mais à casser, piller, manifester », a-t-il ajouté.