Immeubles effondrés à Marseille: Sous pression du ministre, Groupama rétablit ses assurances «effondrement»
EFFONDREMENT A MARSEILLE•L’assureur Groupama a fait marche arrière et a décidé de réintégrer l’assurance effondrement pour un immeuble de Marseille…20 Minutes avec AFP
L'essentiel
- Allianz et Groupama avaient été épinglés pour avoir voulu retirer des garanties à des immeubles marseillais.
- Ils sont revenus sur leurs décisions.
Ils avaient suscité un tollé. Une des copropriétaires avait rendu public la lettre de l’assureur Groupama, annonçant le retrait de la garantie « effondrement » pour l’immeuble situé au 66 rue d’Aubagne à Marseille, en face de ceux effondrés. L' assureur est finalement revenu sur sa décision après intervention ministérielle.
« J’espère que c’est un vrai revirement », a déclaré jeudi Virginie Vallier qui avait dévoilé mardi le courrier envoyé par Groupama au syndic. Dans un autre courrier, le syndic précisait que Groupama avait le droit de retirer sa garantie contre l’effondrement car elle n’est pas obligatoire, et que les autres assureurs, contactés, réclamaient désormais un montant de prime « multiplié par 6 ou 7 ».
Décision « inacceptable »
Après la diffusion de ce courrier, le ministre du Logement Julien Denormandie a qualifié « d’inacceptable » la décision de Groupama. « Je m’en suis entretenu ce (mercredi) soir avec son directeur général qui a pris connaissance du dossier et s’est engagé à le corriger », a-t-il fait savoir sur Twitter.
Le groupe a annoncé peu après sur le réseau social que « compte tenu de l’émoi et des circonstances exceptionnelles », il rétablissait « dans l’attente des expertises complémentaires, ses garanties « effondrements » ». « Cela ne remet pas en cause les travaux que doivent engager les propriétaires », ajoute-t-il.
Même décision chez Allianz
L’assureur Allianz avait quant à lui annoncé aux syndic de deux immeubles du centre, rue d’Italie et rue Toussaint, qu’il « ne souhaitait pas laisser se poursuivre » leurs contrats d’assurance après leur évacuation et une expertise diligentée par la ville
Contacté, Allianz a fait savoir jeudi soir qu’il revenait sur cette décision : le groupe « décide de prolonger les garanties de ses assurés copropriétaires de Marseille dont les murs sont sous arrêté de péril ou d’insécurité », « compte tenu du contexte exceptionnel ».