Fête des lumières: Des étudiants lyonnais offrent un spectacle poétique sur les façades du lycée de la Martinière Diderot
FETE DES LUMIERES•Des étudiants de la Martinière Diderot et du lycée Branly ont été retenus pour expérimenter leurs talents lors de la Fête des lumières qui commence jeudi à Lyon…Elisa Frisullo
L'essentiel
- Des étudiants des lycées La Martinière Diderot et Branly participent activement à la Fête des lumières.
- Leur projet Mirage transformera les façades du lycée du Ier arrondissement de Lyon.
- Un spectacle poétique avec des effets d’optique, des jeux d’ombres et de couleurs attend le public.
Aux quatre étages du lycée de la Martinière Diderot, dans le Ier arrondissement de Lyon, c’est l’effervescence. A deux jours du début de la Fête des lumières, qui commence le 6 décembre, Clémentine, Fanny, Luna, Noé et Aurélie s’activent derrière les 27 fenêtres de l’établissement. Dès jeudi soir, à la nuit tombée, les façades de ce bâtiment situé à deux pas de la place des Terreaux se métamorphoseront sous les effets et jeux de lumière imaginés ces dernières semaines par de jeunes lyonnais.
Pour la première fois cette année, une trentaine d’étudiants en première année de conception spatiale et lumière à la Martinière et dix apprentis régisseur lumière du lycée Branly ont été invités à participer activement à la fête. Comme de vrais professionnels. Après un « workshop » de trois jours organisé début octobre, les élèves ont travaillé dur pour donner corps au projet Mirage retenu par le jury.
Les façades animées depuis l’intérieur
« Nous avons utilisé l’architecture du bâtiment, qui ressemble à un livre ouvert, pour animer les façades depuis l’intérieur du lycée. Habituellement, la plupart des projections sur les édifices se font avec des éclairages extérieurs. Là, tout se joue derrière les fenêtres », explique Clémentine, l’une des étudiantes du projet Mirage.
Derrière les vitres, de grandes formes en carton ont été créées par les élèves. « C’est toujours le même motif, inspiré de la calligraphie japonaise », ajoute Fanny. Pour faire vivre ces figures sur les façades du lycée, une centaine de projecteurs a été installée et diffusera, au fil de la soirée, des lumières colorées.
« Selon le sens et le mouvement des éclairages, cela va créer des effets de superposition, des jeux d’ombres, de couleurs, d’optique, des trompe l’œil », détaille Océane, apprentie régisseur lumière. « Ce sera une scénographique poétique et abstraite, que chacun pourra interpréter comme il le souhaite », prévient Luna, ravie d’avoir pu participer à une telle scénographie.
« Un privilège » pour les étudiants
« C’est un privilège, une grande chance que l’on nous propose un projet d’une telle envergure », se réjouit Loana, qui ne ménage pas ses efforts depuis plusieurs semaines pour que le lycée brille durant la fête. « Les élèves sont enthousiastes et hyper impliqués », confirme Philippe Charreton, enseignant en électronique à Branly et l’un des coordinateurs du diplôme de régisseur.
« Cela fait longtemps que nous voulions monter quelque chose pour la Fête des lumières. Nous cherchons aujourd’hui à faire évoluer nos formations en nous appuyant sur des projets. Cela a été possible cette année grâce à un partenariat imaginé dans le cadre du campus Lumière qui regroupe plusieurs établissements de l’académie », ajoute-t-il.
« C’est une belle expérience pour ces étudiants de formations différentes qui n’’nt pas l’’abitude de travailler ensemble. Dès la première année pour certains, et la seconde année pour d’autres, ils se retrouvent immergés dans un vrai projet professionnel », estime Véronique Cura, enseignante en Arts appliqués à La Martinière.
Les quatre soirs de la Fête des lumières, les yeux des spectateurs devraient briller devant les façades du lycée. L’émotion devrait être grande aussi dans le rang des étudiants qui, à la nuit tombée, verront leur établissement se transformer sous l’effet de leur créativité.