Lyon: Malgré la grève dans le métro, «la fête des Lumières sera assurée normalement», selon les TCL
TCL•Keolis Lyon assure ce lundi que tout est prévu pour que, malgré la grève des régulateurs, aucune perturbation ne vienne gâcher les festivités les quatre soirs de la fête des Lumières…Elisa Frisullo
L'essentiel
- Keolis Lyon a anticipé pour que le trafic soit assuré normalement les quatre soirs de la fête des Lumières.
- Les négociations entre les régulateurs du métro, en grève depuis le 12 novembre, et la direction des TCL sont au point mort.
A quelques jours de la fête des Lumières, le message des TCL est clair : rien ne viendra gâcher la fête des Lumières. Confronté depuis le 12 novembre à la grève des régulateurs du métro, qui chaque jour perturbe le trafic des rames et du funiculaire, Keolis Lyon, exploitant du réseau, s’est organisé pour proposer un service habituel aux soirs des festivités.
« Nous ne connaissons pas encore les taux de grévistes, qui doivent se déclarer 48 heures à l’avance. Mais nous avons organisé le service, en tablant sur la pire hypothèse. Nous pouvons garantir que la fête des Lumières sera assurée normalement », indique à 20 Minutes, Pascal Jacquesson, directeur général de Keolis Lyon.
Un service normal dès 16 heures
Dès 16 heures jeudi, vendredi, samedi et dimanche soir, et jusqu’à la fin du service, les métros, bus, trams et funiculaires fonctionneront normalement, avec une fréquence renforcée sur les lignes les plus fréquentées. « Il y a 4.500 personnes dans l’entreprise. La grande majorité des salariés est mobilisée pour la fête et pour que tout se déroule bien », ajoute le directeur.
Pour pallier l’absence de la quarantaine de régulateurs du métro, qui observe pour la majorité une grève perlée depuis trois semaines, Keolis fait appel chaque jour à d’autres personnels habilités au métro. Une organisation qui permet de limiter les perturbations quotidiennes pour les usagers.
Des négociations au point mort
Si lors des soirées de la fête des Lumières, les déplacements sur le réseau doivent se passer sans encombre, des perturbations ne sont pas exclues avant 16 heures. « Nous faisons le maximum pour permettre aux gens d’aller travailler. Il est toutefois possible qu’il y ait quelques difficultés », poursuit Pascal Jacquesson, agacé par la tournure prise par la grève.
Les régulateurs sont mobilisés pour réclamer davantage de postes dans le cadre de la future organisation du travail qui doit être mise en œuvre en 2020 lors de l’automatisation de la ligne B du métro. Pour préparer cette étape, des discussions ont été engagées entre Keolis et les personnels. Mais avant la fin des tables rondes, l’Ugict-CGT a appelé à la grève. « Nous avons eu l’impression que tout était acté avant même le début des réunions », expliquait mi-novembre à 20 Minutes le secrétaire général de l’Ugict-CGT Christian Schwetzoff.
L’inquiétude des régulateurs
« La question des effectifs, mais plus globalement toute la réorganisation de notre travail, la dangerosité inquiètent. On se demande comment nous allons travailler demain », avait ajouté le régulateur, injoignable ce lundi.
Le 16 novembre, la direction de Keolis a proposé aux grévistes un protocole de fin de conflit, refusé par l’Ugicgt-CGT. Depuis, les discussions sont au point au mort. « Nous proposons, dans le cadre de la réorganisation, sept postes de régulateurs supplémentaires et six postes de remplaçants et des horaires de travail inchangés. Il est aberrant aujourd’hui qu’il y ait une grève. Nous n’acceptons pas ce principe d’affrontement », prévient le directeur de Keolis Lyon.
Une position qui, face à la détermination des régulateurs, laisse peur d’espoir pour une sortie de crise imminente et un retour à la normale sur l’ensemble du réseau. Mardi et mercredi, de nouvelles perturbations sont annoncées par les TCL.