Soupçonné de trahison par la DGSI, Benoît Quennedey clame son innocence
ESPIONNAGE•L’enquête est en cours pour déterminer si ce haut fonctionnaire a donné des informations sur la France à la Corée du Nord…20 Minutes avec AFP
La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) le soupçonne de trahison. Benoît Quennedey, le haut fonctionnaire du Sénat soupçonné d’espionnage au profit de la Corée du Nord et mis en examen clame son « innocence » et est « scandalisé » par le « battage médiatique » autour de sa personne.
« M. Quennedey clame son innocence. Il dit qu’il n’a rien à se reprocher », a déclaré son avocat, Me Florian Lastelle. Arrêté dimanche soir, ce haut fonctionnaire a été mis en examen jeudi pour « trahison » à l’issue de quatre jours de garde à vue dans les locaux de la DGSI. Il a été libéré sous contrôle judiciaire, avec notamment interdiction de quitter le territoire et d’exercer sa profession. La présidence du Sénat l’a par ailleurs suspendu de ses fonctions.
Du lobbying « actif »
Il « est extrêmement ému et scandalisé du traitement médiatique qu’il a reçu ces derniers jours dans la mesure où il découvre l’atteinte qui a été portée à son honneur et à sa réputation », a précisé Me Lastelle, assurant réfléchir à des « procédures » pour protester contre de possibles violations du secret de l’enquête.
Selon le sénateur LREM André Gattolin, le mis en cause, auteur de plusieurs ouvrages sur la péninsule coréenne, faisait « du lobbying actif en instrumentalisant les moyens de sa fonction (…) et auprès de parlementaires ». « Je n’accuse en aucune manière cette personne d’espionnage, l’enquête le dira », a-t-il nuancé auprès de l’AFP.