«Gilets jaunes»: La hausse de la taxe sur le carburant sera bien mise en œuvre le 1er janvier
BUDGET•Edouard Philippe s’est également dit prêt à recevoir une « délégation représentative » de « gilets jaunes »...20 Minutes avec AFP
Le Premier ministre Edouard Philippe a confirmé ce mercredi la hausse de la taxe sur le carburant au 1er janvier avec un système destiné à en limiter l’impact, comme annoncé la veille par Emmanuel Macron pour répondre au mouvement des « gilets jaunes » et qu’il n’y « aurait pas de coup de pouce supplémentaire » pour le salaire minimum le 1er janvier, mais seulement une « revalorisation légale »
« Si au cours de l’année, il y a un envol du prix de la matière première alors, on pourra revenir au niveau de la taxe fixée au 1er janvier », a expliqué le chef du gouvernement, sur RMC/BFMTV, précisant que « si le prix monte à cause de phénomènes que nous ne maîtrisons pas, alors, nous n’ajouterons pas de taxes supplémentaires ».
Philippe prêt à recevoir les « gilets jaunes »
Édouard Philippe s’est également dit prêt à recevoir une « délégation représentative » de « gilets jaunes », souhaitant également que le mouvement participe à la future concertation sur la transition écologique annoncée par Emmanuel Macron.
« S’il y a une délégation représentative des "gilets jaunes", alors je le ferai », a répondu sur RMC/BFMTV le Premier ministre. « Dans ce qu’ils formulent, il y a beaucoup de choses très légitimes qui doivent être entendues », a-t-il estimé.
Pas de coup de pouce pour le smic
Par ailleurs, le Premier ministre a indiqué qu’il n’y « aurait pas de coup de pouce supplémentaire » pour le salaire minimum le 1er janvier, mais seulement une « revalorisation légale ».
« Notre politique, c’est pas de faire des coups de pouce au Smic, notre politique c’est de faire en sorte que le travail paye (…) Il y aura une revalorisation, la revalorisation légale (…) Il n’y aura pas de coup de pouce supplémentaire », a déclaré Edouard Philippe, rappelant que les salaires nets ont augmenté en octobre avec la baisse des cotisations salariales.
L’État n’a plus accordé de coup de pouce au Smic depuis juillet 2012, au lendemain de l’élection de François Hollande.
Le Smic a été revalorisé à hauteur de 1,2 % au 1er janvier 2018 (passant de 9,76 euros à 9,88 euros brut/heure, soit 1.498,50 euros brut mensuels pour un temps plein), selon le mécanisme de revalorisation automatique.
Selon une étude du service statistique du ministère du Travail publiée la semaine dernière, cette revalorisation a bénéficié à près de deux millions de salariés du secteur privé, ce qui représente 11,5 % des salariés au total.