Plusieurs centaines de « gilets jaunes » ont défilé ce samedi après-midi, malgré l’interdiction de la préfecture, dans le centre de Bordeaux. Ils ont également tenté sans succès d’entrer dans l’Hôtel de ville protégé par un important dispositif de sécurité, ont constaté deux journalistes de l’AFP.

Les « gilets jaunes » ont été aussitôt refoulés par les forces de l’ordre qui ont brièvement fait usage de gaz lacrymogène.

« Quand on a approché de la mairie, ils ont balancé une ou deux grenades lacrymo, alors on est repartis », ont expliqué des manifestants à l’AFP qui ont rebroussé chemin dans le calme.

Ambiance bon enfant place Pey Berland

Plusieurs centaines de « gilets jaunes », soutenus par quelques dizaines de motards qui avaient eux aussi enfilé des gilets fluorescents, se sont toutefois rassemblés dans le calme sur la Place Pey Berland, où se trouvent la mairie et la cathédrale, sous le contrôle d’un cordon de plusieurs dizaines de gendarmes.

« La police avec nous ! La police avec nous ! », ont-ils scandé en souriant, dans un concert de klaxons de motos, avant d’entonner la Marseillaise en agitant des drapeaux tricolores, dans une ambiance plutôt bon enfant.

On ne manifeste pas, on se défend ! »

Le cortège au total comptait quelque 2.000 à 3.000 manifestants selon les participants, la police interrogée par l’AFP refusant de fournir des chiffres.

La manifestation avait démarré vers 15h00 et s’était déployée le long des quais de la Garonne jusqu’aux abords de l’Hôtel de Ville. « Fin des privilèges… Equité ! » ou « On ne manifeste pas, on se défend ! », pouvait-on lire sur des pancartes.