SEXISMEL'appel à manifester de 400 journalistes contre les violences sexuelles

Violences faites aux femmes: Dans une tribune, 400 femmes journalistes appellent à manifester le 24 novembre

SEXISMEDans cette tribune, les femmes journalistes dénoncent des violences « systémiques » contre les femmes, qui « doivent être traitées comme telles dans nos journaux »…
Lucie Bras

Lucie Bras

Plus de 400 femmes journalistes ont signé une tribune publiée ce vendredi sur Franceinfo. Elles appellent à marcher contre les violences sexistes et sexuelles le 24 novembre lors d’une marche organisée par le collectif #NousToutes.

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« Nous, femmes journalistes, ferons partie du mouvement », annoncent 400 journalistes dans cette tribune, en référence aux rassemblements organisés partout en France samedi. Les signataires de la tribune veulent en finir avec la « dérision » sur les faits divers relatifs à des violences sur les femmes dans les titres de presse. « Il n’est plus possible d’ignorer que les violences contre les femmes ne sont pas des faits divers isolés, des histoires insolites que l’on tourne en dérision dans un titre. Les violences contre les femmes sont systémiques et doivent être traitées comme telles dans nos journaux, sur nos sites d’information et sur nos antennes », écrivent-elles.

Mains sur les fesses et messages nocturnes

« Nous avons toutes des histoires à raconter », assurent ces 409 femmes, qui affirment que leur secteur n’est pas épargné par les violences contre les femmes, exposant des exemples concrets.

« « C’est un chroniqueur en vue qui s’en prend à une consœur dans un couloir. Un producteur qui lance des commentaires sexistes à ses collaboratrices. Un reporter qui insiste et insiste encore pour "boire un verre" avec une étudiante en journalisme. Un présentateur qui fait des allusions sexuelles lourdes à une future stagiaire. Un journaliste qui menace une femme refusant ses avances. Ce sont des mains sur les fesses, sur les cuisses, des messages nocturnes inappropriés, des propositions déplacées », décrivent-elles. »

La tribune pointe enfin les inégalités du secteur du journalisme. « En 2016, les femmes représentaient 37 % des rédacteurs et rédactrices en chef et 25 % des directeurs et directrices de publication ou de rédaction*. Les postes de CDD et de pigistes sont majoritairement occupés par des femmes. Tant que les postes-clés seront attribués aux hommes, tant que les inégalités salariales perdureront, les situations de harcèlement et de violence sexuelle continueront d’autant plus. »

Lundi, 250 personnalités et une quinzaine de responsables syndicaux ont appelé à participer à la marche du 24 novembre à Paris.