BLOCAGELa justice toulousaine ordonne aux «gilets jaunes» la levée d'un blocage

VIDEO. «Gilets jaunes» à Toulouse: La justice ordonne la levée du blocage d'une centrale d'achats de Leclerc

BLOCAGECe mercredi, au cinquième jour de mobilisation des « gilets jaunes » en Haute-Garonne, la justice toulousaine a ordonné le déblocage de la plateforme d’achats de Leclerc sous peine d’astreinte de 1.000 euros par heure…
Un juge des référés a ordonné à Toulouse la levée du blocage de la Socamil, une plateforme logistique d'E. Leclerc. (Illustration)
Un juge des référés a ordonné à Toulouse la levée du blocage de la Socamil, une plateforme logistique d'E. Leclerc. (Illustration) - F. Scheiber / SIPA
Béatrice Colin

B.C.

Depuis le début de la mobilisation des «gilets jaunes», la plateforme logistique des magasins E. Leclerc en Haute-Garonne, la Socamil à Tournefeuille, est l’un des sites visés par le mouvement.

Mardi la centrale d’achats avait décidé d’assigner sept personnes repérées par les huissiers, notamment sur Facebook, et demandait à la justice d’ordonner la levée du blocage. Une demande suivie par la juge des référés. Mercredi, elle a déclaré illégal le blocage de la plateforme.

Une astreinte de 1.000 euros par heure

« Elle a ordonné sa levée immédiate sous astreinte de 1.000 euros par manifestant et par heure. Cela concerne toute personne qui bloquerait la plateforme ou la circulation. Force doit rester à la loi. Nous sommes en train de chiffrer, mais la perte s’élève à plusieurs millions d’euros entre les denrées périssables et l’incidence sur les magasins », relève l’avocat de la Socamil, Stéphane Ruff.

Ce dernier indique qu’il n’hésitera pas à faire appliquer cette ordonnance et à poursuivre les bloqueurs.

Plusieurs membres des gilets jaunes étaient toujours présents sur le site de la Socamil ce mercredi midi, alors que des forces de l’ordre étaient aussi sur place pour assurer la circulation des camions. Sur les réseaux sociaux, ces derniers ont indiqué avoir « été trahis » alors qu’ils avaient laissé passer hier plusieurs camions.

Des magasins de l’agglomération toulousaine affichaient des ruptures de stock dans ses rayons alimentaires.

Dans la journée, les forces de l’ordre sont intervenues sur le dépôt de Fondeyre, à Toulouse, après celui de Lespinasse la veille. Selon la préfecture, « l’accessibilité aux principaux sites logistiques est également en cours sur le département de la Haute-Garonne afin d’assurer l’approvisionnement des centres commerciaux et de toutes les entreprises concernées ».