Un dinosaure pour les fêtes de Noël ? Si vous avez entre 500.000 et 800.000 euros à débourser, c’est possible. Mais même pour ce prix, vous n’aurez que des os. C’est le cas pour deux squelettes d’un allosaure et d’un camptosaure, mis aux enchères par Artcurial ce mercredi, à Paris.

Les squelettes de dinosaures ont la cote dans les salles de vente. Jugez plutôt : deux millions d’euros pour la carcasse d’un théropode, une espèce de dinosaure inconnu, en juin dernier, à Drouot. En avril, 2,8 millions d’euros pour un squelette d’allosaure et un squelette de diplodocus dans la même salle. Qui dit mieux ?

« Les squelettes de dinosaures restent rares sur le second marché, explique à 20 Minutes la maison Artcurial. Cette année plusieurs autres spécimens de dinosaures ont été vendus aux enchères et ont fait l’objet d’un buzz médiatique, ce qui donne l’impression que les ventes de dinosaures sont fréquentes mais en réalité ce sont des pièces exceptionnelles ».

Achats de prestige

Mais qui peut acheter un dinosaure et surtout, pour quelles raisons ? Les musées mais faute de budgets suffisants, ils restent souvent sur la touche, à moins de trouver un mécène généreux. Les collectionneurs extrêmement fortunés, à condition d’avoir un grand salon pour exposer cet achat hors norme. « Cela peut autant intéresser des scientifiques ou une clientèle privée qui achète cet objet graphique pour de la décoration », confirme Artcurial. Les acheteurs peuvent être Français et Européens mais la Chine et la Russie se montrent de plus en plus intéressés par ces objets.

Reste les entreprises. Pour des raisons de prestige : « certains acheteurs peuvent se servir de cet objet pour attirer de la clientèle s’ils l’exposent dans un hall d’entreprise ou dans un hôtel. Cela peut-être un bon investissement pour eux », avance Artcurial.