Le parquet de Chambéry (Savoie) a annoncé dimanche la mise en examen de la conductrice impliquée dans la mort d’une manifestante de 63 ans en gilet jaune au Pont-de-Beauvoisin samedi. Elle est poursuivie « pour violences volontaires avec arme par destination ayant entraîné la mort sans intention de la donner » et a été placée sous contrôle judiciaire.

Prise dans un barrage alors qu’elle devait emmener sa fille chez le médecin, a-t-elle expliquée, elle aurait paniqué et accéléré alors que « des personnes [tapaient] sur sa voiture », avait expliqué samedi le préfet de Savoie. Les enfants de la victime seront avisés par le juge d’instruction saisi de leur possibilité de se constituer parties civiles s’ils le souhaitent, ajoute-t-il. La manifestation du Pont-de-Beauvoisin réunissait alors une quarantaine de personnes et n’avait pas été déclarée en préfecture.

Une jeune femme se présentant comme la fille de la victime, a donné plusieurs interviews à la presse samedi, précisant à BFMTV que « tant qu'[elle] ne sai [t] pas vraiment ce qui s’est passé, [elle ne peut en] vouloir à personne pour l’instant. Laisser parler la colère, c’est pas une solution ».