Lyon: Un ancien coureur cycliste se lance dans la fabrication de vélos en bambou « made in France »
TENDANCE•Félix Hebert, un Haut-savoyard de 31 ans, fabrique à Villeurbanne, près de Lyon, des vélos écolos « made in France »…Elisa Frisullo
L'essentiel
- Félix Hebert fabrique dans son atelier de Villeurbanne des vélos dont le cadre est réalisé avec du bambou et de la fibre de lin.
- Des vélos « made in France » entièrement faits main, dont la résistance et le confort n’ont rien à envier aux deux-roues en carbone selon la petite entreprise.
Des vélos fabriqués à partir de matières végétales. Le concept, né aux Etats-Unis et resté longtemps confidentiel en France, suscite l’intérêt de plusieurs entrepreneurs ces dernières années. Parmi eux, Félix Hebert, un Haut-savoyard de 31 ans installé à Villeurbanne, près de Lyon, s’est lancé dans la conception de vélos, dont le cadre est réalisé à partir de matières végétales.
« Le cadre est en bambou et pour les jonctions, j’utilise des fibres de lin », détaille cet ancien coureur cycliste, qui a décidé de se lancer dans la fabrication de vélos après des études dans le management et l’économie et deux ans d’audit. « Cela m’a beaucoup appris mais je ne me voyais pas continuer dans ce métier. J’ai alors cherché à revenir dans le milieu du vélo mais en tant qu’acteur, pas comme coureur », ajoute-il. En 2014, le jeune homme, bricoleur « à la fibre écolo », réalise son premier vélo et créé en 2017 la société Cyclik.
Dans son atelier, il fabrique ainsi des vélos écologiques, personnalisables et totalement « made in France ». « Le bambou vient d’Anduze, dans le Gard, le lin de Normandie. Pour les pièces métalliques, je me fournis dans la vallée de l’Arve en Haute-Savoie », détaille l’entrepreneur, qui passe une cinquantaine d’heures sur chaque vélo.
Une quinzaine de vélos vendue
Route, piste, randonnée ou ville, quatre modèles sont aujourd’hui proposés à la fois aux cyclosportifs et aux urbains qui cherchent des vélos « personnalisés, porteurs de sens et résistants ». « Les vélos en bambou peuvent concurrencer le carbone, c’est ce que nous voulons montrer. Grâce à sa rigidité, ce bois est confortable, il absorbe très bien les vibrations », ajoute Félix Hébert.
Au cours de l’année écoulée, Cyclik, dont les vélos ont obtenu la labellisation Iso 4210, a vendu une quinzaine de modèles. Des petits bijoux commercialisés entre 2.900 et 3.800 euros. Après avoir commencé à séduire les passionnés, la petite entreprise se fixe comme objectif de passer rapidement à la fabrication de vélos en bambou électriques.