MOBILISATIONEn grève de la faim, six opposants au GCO se sont déshabillés à Strasbourg

Strasbourg: En grève de la faim, six opposants à l'autoroute du GCO se sont déshabillés en centre-ville

MOBILISATIONAlors qu'ils ont entamé leur quatrième semaine de grève de la faim et qu'un recours sur les travaux doit être jugé ce mercredi, six opposants se sont déshabillés dans le centre de Strasbourg (Bas-Rhin) ce lundi...
Bruno Poussard

B.P.

Leur action s’est tenue ce lundi midi. A proximité de l’hôtel préfectoral où les élus locaux dévoilaient le dispositif de sécurité du marché de Noël, six opposants à l'autoroute du Grand contournement ouest se sont déshabillés dans le centre de Strasbourg (Bas-Rhin). Avec des chiffres sur le ventre : -6,5 kg, - 8,4 kg ou encore - 11 kg. Un moyen de montrer les effets de leur grève de la faim.

A l’entame de leur quatrième semaine de jeûne (occasionnellement partagé avec d’autres militants depuis leurs débuts), l’un d’entre eux a été victime d’un malaise sur les lieux, d’où il a dû être pris en charge par les pompiers. Basés dans l’église protestante Saint-Michel de Bischheim, les opposants en grève de la faim suivis par des médecins ont été reçus au Parlement européen ce mardi.

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Sur le terrain, des militants sont aussi mobilisés. Ce lundi, certains ont, eux, tenté d'empêcher des coupes d'arbres, le long de la route entre Pfettisheim et Pfulgriesheim - auxquelles le maire de la première commune est aussi opposé. Ce mercredi par ailleurs, les opposants attendent le jugement sur le fond du recours sur l'autorisation des travaux par le tribunal administratif.

Travaux préparatoires et travaux définitifs en cours

Après les déboisements des forêts de Kolbsheim et du Grittwald à Vendenheim (Bas-Rhin) - consécutifs à l’évacuation de la Zad du Moulin le 10 septembre -, les fouilles et sondages de différents secteurs se poursuivent. Sur le nord du tracé de 24 kilomètres de la future autoroute, certains travaux définitifs ont aussi débuté. Mais les opposants veulent encore y croire.

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« On s’est aperçu que même certains élus n’avaient pas forcément mis leur nez dans le fond du dossier », glissait Michel Dupont, un des grévistes de la faim au moment de leurs débuts. Pour que les recours soient purgés et qu’une nouvelle expertise soit menée, tous réclament d’abord un moratoire. Puis l’abandon du projet, comme l’A45 entre Lyon et Saint-Etienne.

Actifs ou retraités, femmes et hommes, habitants de communes impactées par le projet ou non, tous voient la grève comme le dernier moyen de réagir après une lettre au gouvernement restée sans réponse. Par leur action, ils veulent dénoncer « l’incohérence du projet », son « anachronisme face à la situation planétaire » ou « un couloir à camion de plus ».