11-Novembre: Une militante Femen déjoue la sécurité en se faisant passer pour une journaliste
MANIFESTATION•La militante a réussi à se mêler aux photographes accrédités pour la cérémonie de commémoration de l’Armistice de la Première Guerre mondiale, près de l’Arc de Triomphe...20 Minutes avec AFP
Une apparition brève, mais très commentée. Trois militantes Femen ont déjoué la sécurité des commémorations du 11-Novembre à Paris dimanche, avant de s’afficher seins nus au passage de la limousine de Donald Trump sur les Champs-Elysées. L’une d’elle s’est notamment fait passer pour une journaliste accréditée pour l’événement.
La militante a réussi à se mêler aux photographes accrédités pour la cérémonie de commémoration de l’Armistice de la Première Guerre mondiale, près de l’Arc de Triomphe. Signalée aux forces de sécurité par les photographes intrigués par la présence de cette inconnue dotée d’un badge au nom d’une consœur connue, elle a ensuite été extraite du groupe.
« Sans arme et sans menace »
Cette femme a été reconnue sur une photo comme étant l’une des trois Femen interpellées après leur intrusion au passage du cortège. Le groupe féministe, joint par l’AFP, a affirmé ne pas avoir de rapport avec cette personne. L’Élysée se refusait à tout commentaire en fin de journée.
Le ministre de l’Intérieur a néanmoins assuré que ni la sécurité du cortège ni celle du président américain n’avaient été menacées. « Elles ont été immédiatement neutralisées », a déclaré Christophe Castaner. Qualifiant leur irruption « sans arme et sans menace » d'« opération de communication visuelle » pratiquée par les Femen pour manifester, il a conclu : « L’essentiel, c’est que la sécurité du cortège et du président des États-Unis n’a été en rien menacée. »
Placées en garde à vue
Deux militantes ont été immédiatement interceptées par les forces de l’ordre après avoir sauté les barrières. Au même moment, une troisième Femen, positionnée seule un peu plus haut sur l’avenue, a elle réussi à courir jusqu’au milieu de la chaussée en frôlant presque le cortège officiel. Cette militante, qui portait l’inscription « Fake peacemakers » (Faux pacificateurs), s’est brièvement immobilisée les bras en l’air face aux voitures officielles. Elle a été arrêtée par trois membres des forces de l’ordre dix secondes plus tard.
La préfecture de police a confirmé l’arrestation des trois militantes. Selon une source judiciaire, elles étaient en garde à vue pour « exhibition sexuelle ».