EDUCATIONLes enseignants appelés à faire grève lundi

Manifestation: Les enseignants appelés à faire grève ce lundi dans les écoles, les collèges et les lycées

EDUCATIONDes manifestations sont prévues dans les grandes villes…
20 Minutes avec AFP

20 Minutes avec AFP

Les enseignants mobilisés. La journée de classe pourrait être perturbée lundi dans les écoles, collèges et lycées : un appel à la grève contre les suppressions de postes a été lancé par tous les syndicats représentant l’ensemble des personnels de l’Education nationale, une première depuis 2011.

A Paris, un cortège s’élancera à 14h pour rallier le ministère de l’Education. Le budget 2019, dont le volet Education nationale sera discuté en plénière mardi à l’Assemblée nationale, prévoit de supprimer 2.650 postes dans les collèges et lycées publics, 550 dans le privé, 400 dans l’administration. Quelque 1.800 postes seront créés au primaire, en vertu de « la priorité au primaire » voulue par le ministre Jean-Michel Blanquer.

Suppressions de postes

Les syndicats des fédérations FSU, CFDT et Unsa, dans le primaire et le secondaire ont appelé à la grève, dans le public et le privé, pour réclamer l’annulation de ces suppressions de postes. Les syndicats Education nationale d’autres fédérations (CGT, Sud, FO) ont eux aussi lancé un appel à la grève, contre les suppressions de postes mais aussi contre la réforme de l’enseignement professionnel, la réforme du lycée et plus largement contre « la casse du statut général de la fonction publique ». Enfin, le syndicat Snalc s’est aussi associé aux deux organisations.

Selon Stéphane Crochet, à la tête du SE-Unsa, c’est la première fois depuis 2011 qu’un appel à la grève sur une thématique éducation rassemble toutes les organisations syndicales, de la maternelle au lycée, dans le public et dans le privé.

Des enseignants désabusés

Les personnels « ne comprennent pas » les réductions d’effectifs dans le secondaire, au regard de la poussée démographique attendue en collège et lycée, souligne Catherine Nave-Bekhti. L’agence des statistiques du ministère de l’Education, la Depp, prévoit une hausse de 40.000 élèves à chaque rentrée entre 2019 et 2021.

Et ces suppressions annoncées passent d’autant moins après le mouvement #PasDeVague suscité par le braquage, avec une arme factice, d’une enseignante par un lycéen, au sein d’un établissement de Créteil en octobre, ajoute Frédérique Rolet, secrétaire générale du Snes-FSU, premier syndicat dans le secondaire.

Enfin, le nombre des suppressions de postes peut paraître faible par rapport à la totalité des agents de l’Education nationale (environ un million), mais les syndicats s’attendent à ce qu’elles soient suivies d’autres réductions d’effectifs.

Emmanuel Macron a indiqué vouloir supprimer 50.000 postes dans la fonction publique d’Etat d’ici 2022. L’Education nationale, qui représente la moitié des effectifs de cette branche de la fonction publique, risque d’être largement mise à contribution, souligne Frédérique Rolet.