POLITIQUEFace à la fronde, la secrétaire d'Etat brandit la prime à la conversion

Carburant: Face à la fronde, la secrétaire d'Etat brandit la prime à la conversion

POLITIQUELa secrétaire d’Etat à la transition écologique Emmanuelle Wargon était en visite près de Rennes...
Camille Allain

Camille Allain

L'essentiel

  • La secrétaire d’Etat à la transition écologique Emmanuelle Wargon était en visite à Orgères, près de Rennes pour vanter la prime à la conversion.
  • Elle a rencontré un retraité qui a mis son vieux diesel à la casse pour acheter une petite citadine essence.
  • La secrétaire d’Etat a sans doute été envoyée en Bretagne pour répondre à la grogne sur la hausse du prix des carburants.

Officiellement, elle est venue « pour être au plus près des Français ». En visite à Rennes ce jeudi, Emmanuelle Wargon a surtout cherché à déminer l’épineux dossier de la hausse du prix des carburants. Interrogée sur le mouvement des « gilets jaunes » et la menace d’un blocage d’ampleur le 17 novembre, la secrétaire d’État à la transition écologique n’a cessé de vanter les mérites de la prime à la conversion. « On parle toujours de ce qui ne marche pas, moi j’aime parler de ce qui marche », a répondu l’ancienne directrice des affaires publiques de Danone.

Pour prouver les vertus de cette prime, la ministre s’est rendue chez Fernand, un retraité modeste habitant à Orgères, à une dizaine de kilomètres au sud de Rennes. « J’ai changé ma voiture diesel qui avait 19 ans parce que j’avais peur des grosses réparations », a-t-il expliqué à la ministre.

Une prime de 2.000 euros

Pour racheter sa petite citadine essence neuve, Fernand a payé 11.000 euros. « J’ai fait une demande de prime à la conversion. J’ai reçu 1.000 euros, plus 1.000 euros parce que je ne suis pas imposable ». « C’est une solution vers des voitures moins polluantes. C’est ce que nous souhaitons encourager », relance Emmanuelle Wargon. Selon son ministère, 220.000 Français auraient bénéficié de cette prime à la conversion.

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En quête de conseil auprès de Fernand pour améliorer son dispositif, la secrétaire d’État a reçu un témoignage franc. « Un conseil à vous donner ? Donnez une prime plus forte », lui a répondu le retraité. « Très satisfait » d’avoir changé son véhicule, l’Orgerois a opté pour l’essence mais s’inquiète de la hausse de quatre centimes au litre qu’il subira le 1er janvier. « On nous a déjà diminué nos retraites. Il faudrait peut-être penser à nous aussi », regrette le senior.

Des gilets jaunes au pays des Bonnets Rouges

Cette visite en Bretagne n’était sans doute pas anodine pour la ministre. Dans une péninsule où l’habitat est éclaté et les transporteurs nombreux à arpenter les routes, la question du prix du carburant est évidemment cruciale. C’est ici qu’était née la révolte des Bonnets Rouges​ qui avait sabordé l’écotaxe. Six ans plus tard, ce sont des gilets jaunes qu’arborent les contestataires. « Les citoyens ont le droit d’avoir leur point de vue et de l’exprimer. Il nous faut trouver un équilibre entre la transition écologique et la vie quotidienne des Français. Le gouvernement y travaille », a répété Emmanuelle Wargon.