Nord: Usine Renault et nécropole militaire... Entre mémoire et actualité sociale, Emmanuel Macron poursuit son périple
MEMOIRE•Le chef de l'Etat a commencé sa journée à Maubeuge, avant de se diriger vers Notre-Dame-de-Lorette, où se trouve la plus grande nécropole militaire française...20 Minutes avec AFP
Emmanuel Macron poursuit sa semaine mémorielle dans le Nord. Programme de ce jeudi : la visite d’une usine Renault et un passage dans une nécropole militaire. Face aux Français venus le voir sur son itinéraire, le président tente de désamorcer la colère contre le prix des carburants et une polémique sur le maréchal Pétain. Après avoir réuni son gouvernement mercredi à Charleville-Mézières, visité un Ehpad dans l’Aisne et célébré le cessez-le-feu du 7 novembre 1918, le chef de l’Etat fait à nouveau jeudi le grand écart entre dossiers d’actualité et mémoire de la Grande Guerre.
Il a commencé par visiter une usine Renault près de Maubeuge dans le Nord, aux côtés du PDG Carlos Ghosn qui devrait confirmer l’investissement d’un milliard d’euros dans les véhicules électriques annoncé par Renault en juin. Emmanuel Macron déjeunera ensuite à Maubeuge, où la France insoumise a prévu une manifestation, puis passera l’après-midi à Notre-Dame-de-Lorette (Pas-de-Calais). Là, il se rendra sur le site de la plus grande nécropole militaire française, où reposent 22.000 combattants. Il doit y visiter l’Anneau de la Mémoire, immense ellipse où sont gravés les noms de 580.000 soldats morts, sans distinction de nationalité.
Pas d’hommage à Pétain
Ce voyage permet au chef de l’Etat, très bas dans les sondages, de multiplier des bains de foule, son exercice de communication favori. Mais l’ambiance est parfois tendue. Chaque jour, il est confronté à des mouvements de colère contre la cherté des carburants ou le faible montant des retraites.
Le président doit également faire face à une polémique sur la figure du maréchal Pétain, après avoir déclaré qu’il était « légitime » d’inclure Pétain dans un hommage samedi aux Invalides aux chefs militaires de la Grande guerre. Pétain fut « un grand soldat » durant la Première guerre, même s’il a ensuite conduit « des choix funestes » dans la Deuxième, a plaidé le chef de l’Etat, revendiquant de « regarder l’histoire en face ». Pour apaiser la polémique, le porte-parole du gouvernement Benjamin Griveaux a affirmé dans une tribune qu’il n’avait « jamais été question » de rendre hommage à Pétain samedi. « S’il y a eu confusion, c’est que nous n’avions pas été suffisamment clairs », a-t-il regretté.